Wall Street: 4ème hausse du S&P500, malgré les taux
(CercleFinance.com) - Wall Street résiste décidément à tous les vents contraires, qu'ils soient économiques (avec des chiffres mitigés publiés ce jeudi) ou géopolitiques alors que la Russie a frappé la ville ukrainienne de Dnipro avec des missiles hypersoniques à vecteurs multiples (jamais utilisés en "condition de guerre"), heureusement non équipés de charges militaires ou nucléaires.
Ce fut une sorte de "tir à blanc" qui a démontré l'impossibilité d'intercepter ces "munitions" pour les membres de l'OTAN. Puisque chaque protagoniste de la guerre russo-ukrainienne semble vouloir en rester au stade de l'intimidation et de la démonstration technologique, Wall Street se dit que "ça va continuer de bien se passer".
Du coup, le S&P500 (+0,5% à près de 5.949) enchaine une 4ème séance de hausse d'affilée, le Dow Jones grimpe de +0,8%, teste en séance les 44.000, et termine en hausse de près de 1,1% à 43.870, à 1% de sa meilleure clôture de tous les temps.
Le Nasdaq-100 finit sur un gain de 0,36% (grâce à Micron +4,5% et Datadog +6,2%) alors que Nvidia qui avait inscrit un nouveau record à l'ouverture (152,9$ soit +3%) termine sur un modeste +0,5% après ses résultats de mercredi soir.
Le géant américain des puces dédiées à l'IA a vu ses résultats trimestriels dépasser les attentes, tirés par la forte demande entourant l'architecture "Hopper", à laquelle doit bientôt succéder la nouvelle plateforme "Blackwell".
Ce jeudi, il y avait encore quelques publications : peu après la clôture, Netapp bondissait de +7% avec des résultats dans le haut de la fourchette estimée, tandis qu'Intuit dévissait de -7% (après +4,3% en séance).
Les résultats continuent d'être contrastés au sein d'un même secteur : après le plongeon de -20% de Target 48 heures auparavant, Ross-Store rassurait sur ses ventes et grimpait de +6% en "after hour".
Les investisseurs ont pris connaissance de toute une série d'indicateurs économiques et l'on peine à déterminer s'ils ont exercé une influence réelle sur l'embellie qui s'est concrétisée dans l'après-midi (entre 20 et 22H00).
L'activité manufacturière dans la région de Philadelphie s'est contractée en novembre, selon l'enquête de la Fed locale, l'indice de diffusion de l'activité générale courante (Philly Fed) étant passé de +10,3 en octobre à -5,5 pour le mois en cours.
Le Département du Travail a enregistré une baisse des nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine dernière, de 6.000 à 213.000, la moyenne mobile sur quatre semaines étant ressortie en retrait de 3.750 à 217.750.
Les ventes de maisons existantes aux Etats-Unis se sont accrues de 3,4% en octobre par rapport au mois précédent, pour s'établir à un taux annuel désaisonnalisé de 3,96 millions, selon la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).
Enfin, l'indice des indicateurs avancés, censé préfigurer l'évolution de l'activité économique aux Etats-Unis, est ressorti en baisse un peu plus marquée que prévu en octobre (-0,4% à 99,5) selon le Conference Board, qui y voit notamment l'effet des récents ouragans.
Les T-Bonds US se sont dégradés en seconde partie de séance (+1,5 point de base à 4,420%) et le "2 ans" grimpe de +4 pbs vers 4,348%, le "30 ans" refranchit les 4,600%... mais sans préjudice nous l'avons vu sur les indices US.
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