CAC 40: le rendez-vous avec Nvidia suscite des espoirs

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait tenter de repartir de l'avant mercredi matin en attendant la publication, ce soir, des résultats trimestriels du géant de l'IA Nvidia qui pourrait donner une nouvelle impulsion à des marchés éprouvant le besoin d'être rassurés.


Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - livraison décembre - affiche un gain de 0,3% à 7279,5 points, laissant entrevoir un rebond après le repli de la veille.

Les places européennes avaient fini dans le rouge hier, dans des échanges nerveux, suite à l'intensification du conflit ukrainien avec le tir par Kiev de missiles américains sur le territoire russe qui n'a pas incité les investisseurs à prendre de risques.

La tension était déjà montée d'un cran dans la matinée dans le sillage de l'annonce par le président russe Vladimir Poutine d'un décret permettant d'élargir les possibilités de recours à l'arme nucléaire.

Après avoir lâché jusqu'à 2% en début d'après-midi, le marché parisien est toutefois parvenu à réduire ses pertes en seconde partie de journée pour finir la séance sur un repli limité de 0,7%.

A Wall Street, les opérateurs ont fait preuve de davantage de sang froid, voire littéralement ignoré la vague de stress liée au risque d'escalade nucléaire en Europe de l'Est.

A la clôture, le Dow Jones reculait d'à peine 0,3%, tandis que le S&P 500 progressait de 0,4% et que le Nasdaq s'octroyait une progression d'environ 1%.

Les intervenants espèrent reléguer au second plan les inquiétudes relatives à la guerre en Ukraine avec la publication très attendue des résultats trimestriels de Nvidia, qui tomberont ce soir à la fermeture de New York.

En progressant de presque 5% hier, le fabricant de puces dédiées à l'IA s'est rapproché de ses records historiques à la veille de ses comptes financiers, qui devraient encore une fois ressortir au-dessus des attentes des analystes.

Mais le groupe californien, qui cote désormais sur le Dow Jones, devra publier de solides résultats et dévoiler des perspectives prometteuses s'il veut rassurer des investisseurs échaudés par le récent repli des valeurs technologiques.

Avec une capitalisation de plus de 3.600 milliards de dollars, la première entreprise mondiale en termes de valorisation boursière affiche à ce stade de l'année un gain annuel de quasiment 200%, ce qui en dit long sur le niveau des attentes des investisseurs.

"On n'a jamais vu une entreprise atteindre de tels niveaux en Bourse", rappelle ce matin Jim Reid, analyste marchés chez Deutsche Bank.

Le problème est qu'avec un niveau de valorisation aussi élevée, le moindre signe de faiblesse viendrait raviver les craintes quant à la croissance du secteur et risquerait d'être sévèrement puni.

Le calendrier macroéconomique s'annonce en revanche peu chargé aujourd'hui, même si les investisseurs seront attentifs aux derniers chiffres de l'inflation attendus au Royaume-Uni.

Après le mouvement de repli sur les valeurs refuges qui avait caractérisé la séance d'hier, les échanges se font plus calmes sur le compartiment obligataire, avec un rendement des Emprunts d'Etat américain à dix ans qui se détend pour repasser sous 4,38%.

Le dollar, actif refuge traditionnel, se stabilise face à l'euro qui continue de camper sur le seuil de 1,0590.

Sur le marché pétrolier, les cours du Brent et du WTI sont parfaitement inchangés avant la parution, dans l'après-midi, des stocks hebdomadaires américains de brut.

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