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CAC40: la résilience de W-Street sauve la séance en Europe

(CercleFinance.com) - La résilience de Wall Street fait merveille et les risques d'escalade (nucléaire) entre l'OTAN et la Russie sont jugés faibles.


Le CAC40 ne perd plus que 1% ce soir (vers 7.205), notamment pénalisé par le recul du "luxe" et du secteur auto avec -2,7% pour Stellantis et -2% pour Renault.
L'Euro-Stoxx50 réduit également ses pertes à -1,1%, un score assez banal vu la toile de fond géopolitique.
La bourse de Paris avait brusquement lâché plus de 1,3% vers 10H, et enfoncé ce matin les 7.200 avec la rumeur (très vite confirmée officiellement) du tir des 6 premiers missiles ATACMS (moyenne portée) depuis l'Ukraine sur la Russie, avec l'assistance satellite de l'OTAN.

Il s'agit de l'ultime "ligne rouge" fixée par Moscou qui se réserve la possibilité d'une riposte nucléaire à une attaque visant son territoire par une arme de destruction massive lancée par une puissance étrangère (rien d'original : toutes les puissances nucléaires occidentales ont la même doctrine en cas d'agression).

Après les menaces proférées par Zelensky dimanche ("les missiles parleront d'eux même") la "rumeur" est donc devenue une information officielle (BBC, AFP, médias russes, etc.) et le CAC40 a accru ses pertes jusqu'à -1,8% (sous 7.140).
Mais le CAC ne recule plus que de -1% car Wall Street fait preuve d'un grand sang froid (les Etats Unis sont loin de l'Ukraine) puisque les indices US sont désormais proches de l'équilibre : ils ne perdent que quelques fractions (S&P500 quasi stable) à -0,4% (Dow Jones qui retombe sur 43.000).

Le Nasdaq s'inscrit maintenant en hausse de +0,4% alors que les investisseurs font manifestement le pari que Poutine bluffe et que l'Ukraine fait juste monter les enchères pour négocier une règlement du conflit en position de force.

Mais il existe d'autres motifs d'inquiétude bien concrets comme les signes d'une croissance morose en Europe, l'incertitude politique en France (le gouvernement Barnier sera t'il censuré ?), la faiblesse de la demande intérieure en Chine et les taris douaniers à l'export, sans oublier la récente victoire de Donald Trump jugée défavorable aux entreprises européennes (tarifs douaniers relevés).

La publication, en fin de matinée, des chiffres définitifs de l'inflation en zone au mois d'octobre ne plaident pas pour de nouvelles baisses de taux de la part de la BCE.
Confirmant la première estimation publiée fin octobre, le taux d'inflation est remonté de 1,7% à 2% sur un an dans la région le mois dernier, du fait d'effets de base défavorables, en particulier en Allemagne.

Les plus fortes contributions au taux d'inflation annuel de la zone euro provenaient des services (+1,77 points de pourcentage, pp), suivis de l'alimentation, alcool et tabac (+0,56 pp), des biens industriels hors énergie (+0,13 pp) et de l'énergie (-0,45 pp).
Les taux d'inflation les plus élevés ont été enregistrés en Roumanie (5,0%), en Belgique et en Estonie (4,5% chacunе).

Les marchés de taux européens ne s'en émeuvent pas... mais le climat géopolitique tendu suscite une vague de "risk-off" en faveur de l'obligataire qui comprime les rendements : les Bunds effacent -3,5Pts vers 2,337%, nos OAT -2,5Pts à 3,075% et les BTP italiens seulement -2,4Pt vers 3,550%.
Outre-Atlantique, les T-Bonds "10 ans" se détendent de -4,5Pts vers 4,3710%, idem pour le "30 ans" vers 4,56%.

La brutalité de la récente remontée des rendements des emprunts d'Etat américains a surpris bon nombre d'analystes et largement contribué à la forte baisse enregistrée à Wall Street la semaine passée.

Le Dollar, actif refuge traditionnel, vient d'effacer ses gains initiaux et l'Euro ne s'effrite plus que de 0,1% vers 1,0585$.

Après une semaine de montagnes russes à Wall Street, les investisseurs attendent avec fébrilité les résultats de Nvidia, qui pourraient donner demain soir un nouvel élan au marché boursier ou au contraire provoquer un nouvel accès d'angoisse.

Les analystes s'attendent à ce que le géant de l'IA publie, comme à son habitude, des comptes meilleurs que prévu assortis d'un relèvement d'objectifs, d'autant que le concepteur de puces commence à tirer parti du récent lancement de sa nouvelle architecture, baptisée "Blackwell".

Sur le marché pétrolier, les cours de l'or noir se tassent après leur envolée de la veille, due à des facteurs géopolitiques suite à l'autorisation de Joe Biden accordée à l'Ukraine pour mener des frappes de longue portée en Russie.

A 73,1 dollars, le baril de Brent s'effrite de 0,1% à Londres, après une envolée de +2,8% la veille.

Dans ce climat tendu, l'or retrouve les faveurs des investisseurs atteignant 2.630$ l'once (+0,5%), après une séquence de baisse qui l'avait vu chuter de quelque 9% par rapport à ses récents plus hauts.

Dans l'actualité des sociétés françaises, TotalEnergies annonce un partenariat avec Oil India Limited (OIL) pour utiliser la technologie AUSEA afin de détecter et mesurer les émissions de méthane sur les sites d'OIL en Inde.

Havas, la filiale de communication et de marketing de Vivendi, a dévoilé mardi ses objectifs à moyen terme en perspective de la prochaine finalisation de sa scission, attendue le mois prochain. A l'occasion d'une journée d'investisseurs organisée aujourd'hui, Havas a déclaré viser une marge opérationnelle (Ebit) ajustée annuelle entre 14% et 15% d'ici à l'exercice 2028.


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