CAC 40: les investisseurs restent en position d'attente
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait débuter sans grand changement mardi, les investisseurs hésitant à s'engager avant la publication des derniers chiffres de l'inflation en zone euro.
Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - livraison décembre - recule de 3,5 points à 7290 points, annonçant une ouverture stable, voire en baisse modérée.
Après avoir lâché jusqu'à 0,5% hier après-midi, le marché parisien était parvenu à se remettre sur de bons rails avant la clôture afin de terminer la séance sur un gain modeste de 0,1% à 7278 points.
Depuis ses records établis au mois de mai dernier, le CAC accuse toutefois un repli de 12%, ce qui correspond à un recul de 3,5% depuis le début de l'année.
Les éléments à l'origine de cette sous-performance sont bien identifiés: croissance morose, incertitude politique, faiblesse de la demande de la Chine et résultats décevants ont pénalisé la tendance ces derniers mois, sans oublier la récente victoire de Donald Trump jugée défavorable aux entreprises européennes.
Après cet épisode de montagnes russes, les investisseurs préfèrent rester en position d'attente, tout en espérant qu'un prochain catalyseur haussier permettra de combler le retard pris par rapport à Wall Street.
La publication, en fin de matinée, des chiffres définitifs de l'inflation en zone au mois d'octobre pourraient leur fournir de nouveaux signes sur le rythme des baisses de taux à attendre de la part de la BCE.
Selon la première estimation publiée fin octobre, le taux d'inflation est remonté de 1,7% à 2% sur un an dans la région le mois dernier, du fait d'effets de base défavorables, en particulier en Allemagne.
Les données qui paraîtront à 11h00 devraient permettre aux intervenants de marché de préciser leurs vues à l'approche de la réunion du 12 décembre, à l'issue de laquelle une nouvelle baisse de taux est attendue, la quatrième cette année.
Depuis une dizaine de jours, la Bourse de New York évolue, elle aussi, sans grande tendance en l'absence d'éléments suffisamment forts pour soutenir la tendance haussière à l'oeuvre depuis la victoire de Trump, dont la politique commence maintenant à susciter quelques interrogations.
Si les investisseurs ont dans un premier temps apprécié les promesses d'allègement d'impôts et de dérégulation du candidat républicain, ils s'interrogent désormais sur les répercussions inflationnistes de sa politique "pro-business".
Les craintes d'un ralentissement de l'assouplissement monétaire mis en oeuvre par la Fed - dans l'hypothèse d'une éventuelle résurgence de l'inflation - incitent particulièrement les investisseurs à la prudence.
La brutalité de la récente remontée des rendements des emprunts d'Etat américains a surpris bon nombre d'analystes et largement contribué à la forte baisse enregistrée à Wall Street la semaine passée.
Les opérateurs devraient donc continuer de surveiller le marché obligataire, où le taux du papier à dix ans s'est légèrement détendu hier soir pour revenir vers 4,41%.
Après une semaine de montagnes russes à Wall Street, les investisseurs attendent avec fébrilité les résultats de Nvidia, qui pourraient donner demain soir un nouvel élan au marché boursier ou au contraire provoquer un nouvel accès d'angoisse.
Les analystes s'attendent à ce que le géant de l'IA publie, comme à son habitude, des comptes meilleurs que prévu assortis d'un relèvement d'objectifs, d'autant que le concepteur de puces commence à tirer parti du récent lancement de sa nouvelle architecture, baptisée "Blackwell".
Sur le marché pétrolier, les cours de l'or noir se tassent après leur envoilée de la veille, due à des facteurs géopolitiques suite à l'autorisation de Joe Biden accordée à l'Ukraine pour mener des frappes de longue portée en Russie.
A 73,3 dollars, le baril de Brent est quasiment inchangé ce matin.
Dans ce climat tendu, l'or (+0,3% à 2.622,6 dollars l'once) retrouve les faveurs des investisseurs après une séquence de baisse qui l'avait vu chuter de quelque 9% par rapport à ses récents plus hauts.
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