Taux : tension après 2 stats US robustes, puis forte détente
(CercleFinance.com) - Séance en 2 temps sur les marchés obligataires, avec une poussée de fièvre en milieu d'après-midi après plusieurs "stats" robustes, puis une nette détente à partir de 16H lie à une vague de "risk-off" alors que les indices US subissaient d'importants dégagements bénéficiaires (le S&P" lâche plus de 1,5% et le Nasdaq -2,6%) en cette séance technique des "3 sorcières".
Le "10 ans" US s'est tendu jusque vers 4,5100% (pire score depuis fin mai dernier) avant de faire machine arrière et retomber sous les 4,4300% (soit -2,5Pts par rapport aux 4,455% affichés jeudi soir, et même 4,48% vers 1H30 du matin... mais le bilan hebdo ressort à +12,5Pts, et cela fait +81Pt depuis le 16 septembre, soit +10Pts par semaine depuis que la FED a amorcé son cycle de baisse des taux).
Le "30 ans" s'est envolé jusque vers 4,655% avant de s'assagir vers 4,60% (+1,5Pt de base), le "2 ans" a fait "l'essuie-glace" avec un zénith à 4,3800%, avant de reperdre -10Pts vers 4,2790% (soit -1,5Pt de base).
Les taux ont bondi à partir de 14H30 alors que l'indice d'activité "Empire State Manufacturing Survey" a explosé de +43Pts dans l'État de New York en novembre, pour atteindre 31,2, soit son niveau " le plus élevé depuis près de 3 ans'.
Les nouvelles commandes et les expéditions ont nettement augmenté avec des délais de livraison " légèrement allongés ".
Les conditions du marché du travail témoignent de niveaux d'emploi constants et d'une durée moyenne de travail plus longue. Les entreprises se disent ainsi optimistes quant aux perspectives à six mois.
Autre chiffre bien plus robuste qu'attendu, les dépenses des ménages ont bondi de 0,8% en septembre par rapport au mois précédent (chiffre révisé par rapport à +0,4% en annonce initiale).
Ainsi, les ventes de détail aux Etats-Unis se sont également accrues de 0,4% en rythme séquentiel en octobre, selon le Département du Commerce.
En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), à l'évolution parfois volatile, les ventes de détail américaines n'ont toutefois augmenté que de 0,1% le mois dernier par rapport au précédent, après une hausse séquentielle de 1% en septembre.
Petit bémol au tableau ultra favorable dépeint par Jerome Powell jeudi soir, les derniers chiffres de la production industrielle des Etats-Unis sont en recul de 0,5% en rythme séquentiel en septembre (chiffre révisé par rapport à -0,3% en estimation initiale).
La Fed, qui publie ces chiffres, explique que la grève chez "un important constructeur d'avions civils" (c'est-à-dire Boeing) a diminué la production industrielle d'environ 0,2% en octobre, et que les effets de deux ouragans lui ont aussi soustrait près de 0,1%.
Toujours selon la Réserve fédérale, le taux d'utilisation des capacités dans l'industrie américaine s'est dégradé de 0,3 point à 77,1% en octobre, un niveau inférieur de 2,6 points à sa moyenne de long terme (1972-2023).
De trop bons chiffres de consommation pourraient venir refroidir l'enthousiasme pour les actions américaines, de crainte que cela n'incite la Réserve fédérale à freiner ses baisses de taux: Jerome Powell a déclaré hier "qu'il n'y a pas d'urgence à baisser davantage les taux").
Ceci renforce les spéculations sur un éventuel "statu quo" d'ici à la réunion de fin janvier et l'investiture de Donald Trump.
Et toujours pas un mot pour la dette Fédérale qui vient de franchir en fin de nuit le cap des 36.000Mds$ et s'établit ce soir à 36.001Mds$.
Il y avait aussi ce matin une rafale d'indicateurs chinois qui reflètent un dynamisme de l'économie plus substantiel que prévu.
Pékin a annoncé que les ventes au détail des biens de consommation avaient augmenté de 4,8% en glissement annuel le mois dernier, contre 3,2% en septembre, sous l'effet des achats d'appareils ménagers, de meubles et d'automobiles et sur fond de programme de relance de l'activité.
Autre indicateur important, la production industrielle a augmenté de 5,3% en Chine le mois dernier, selon des données officielles publiées vendredi.
Enfin, toujours sur le front des statistiques, les prix à la consommation en France augmentent de 1,2% sur un an en octobre 2024, en légère accélération donc après +1,1% en septembre, selon l'Insee qui confirme ainsi son estimation provisoire pour le mois dernier annoncée fin octobre.
Sur le marché obligataire européen, la semaine se termine sur un statu quo (après de nouveaux sommets plus revus depuis juillet) avec des "Bunds" qui en terminent vers 2,338% après avoir affiché +2,5Pts à 2,367%, des OAT stabilisées vers 3,0800% après une montée vers 3,11%, des Bonos espagnols à -2,5Pt vers 3,0270%.
Les rendements obligataires -complètement ignorés au profit du "Trump Trade" pourraient devenir un élément un détermina
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