Marché: repli en vue avant une flopée de statistiques

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note baissière vendredi matin en attendant la publication de plusieurs indicateurs économiques clés, ce qui incite les investisseurs à la prudence.


Vers 8h15, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 - échéance novembre - lâche plus de 38 points à 7272,5 points, laissant entrevoir un début de séance dans le rouge.

Le marché parisien avait réussi hier à signer sa plus forte hausse de la semaine, en s'arrogeant 1,3% à 7311 points.

La première partie de la semaine avait été marquée par une sous-performance prononcée des actions européens, pénalisées par un arbitrage en faveur de leurs homologues américaines portées par le "Trump Trade".

Alors que le S&P 500 a progressé de 5% depuis l'élection présidentielle du 5 novembre, l'indice Euro STOXX 50 est, lui, resté globalement inchangé.

Ce différentiel a toutefois eu tendance à s'estomper ces derniers et le CAC accuse à ce stade de la semaine un repli hebdomadaire anecdotique de l'ordre de 0,4%.

Les intervenants de marché devraient néanmoins se montrer prudents ce vendredi dans l'attente d'une nouvelle série de statistiques, avec peut-être l'espoir de rattraper le retard récemment pris sur Wall Street.

Ils prendront notamment connaissance des derniers chiffres des ventes au détail aux Etats-Unis, qui leur permettront d'en savoir plus sur la santé de la consommation des ménages américains à l'approche des fêtes de fin d'année.

Le mois d'octobre a toutefois été caractérisé par les perturbations liés aux ouragans et l'incertitude pré-électorale, qui pourraient peser ponctuellement sur l'activité.

Des indicateurs relatifs au secteur industriel et aux prix à l'importation seront également publiés avant l'ouverture de Wall Street.

Des indicateurs témoignant de la résistance de l'économie américaine pourraient refroidir l'enthousiasme pour les actions américaines, de crainte que cela n'incite la Réserve fédérale à freiner ses baisses de taux.

Dans l'intervalle, les opérateurs ont pu se rassurer avec les derniers indicateurs chinois, qui reflètent un relatif dynamisme de l'économie.

Pékin a annoncé que les ventes au détail des biens de consommation avaient augmenté de 4,8% en glissement annuel le mois dernier, contre 3,2% en septembre, sous l'effet des achats d'appareils ménagers, de meubles et d'automobiles et sur fond de programme de relance de l'activité.

Autre indicateur important, la production industrielle a augmenté de 5,3% en Chine le mois dernier, selon des données officielles publiées vendredi.

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei affichait un gain de 0,2% en fin de journée, tandis que l'indice Hang Seng de Hong Kong s'octroyait lui aussi une progression de 0,2%.

A New York, la consolidation l'a encore emporté mercredi soir - mais sans grande intensité - puisque les replis s'étageaient entre 0,5% sur le Dow Jones et 0,6% sur le S&P 500 et le Nasdaq au coup de cloche final.

Les investisseurs ont peu réagi aux dernières déclarations de Jerome Powell, le président de la Fed, qui s'est employé à décrire à l'occasion d'une conférence organisée à Dallas une économie américaine vigoureuse sur fond d'inflation maîtrisée, renforçant le narratif du "Goldilocks" qui enchante d'habitude Wall Street.

Le patron de la Réserve fédérale a tout de même précisé que la première économique mondiale n'envoyait aucun signal indiquant qu'il s'agissait de précipiter l'assouplissement monétaire en cours.

Ces propos ont alimenté les spéculations sur un éventuel "statu quo" d'ici à la réunion de fin janvier et l'investiture de Donald Trump, conduisant les marchés de taux à marquer une certaine déception.

Sur le marché obligataire américain, les rendements de référence se sont nettement tendus hier soir pour retrouver leurs plus hauts niveaux depuis début juillet, avec un papier à dix ans qui franchissait 4.45%.

S'ils avaient tendance à refluer ce matin, les rendements obligataires devraient rester un élément un déterminant de la tendance boursière dans les semaines à venir.

La volatilité pourrait d'ailleurs être de mise en ce jour dit des "trois sorcières", marqué par l'arrivée à expiration de nombreux contrats futures et d'options.

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