CAC40: s'enfonce malgré doublé record S&P/DJones, taux -5Pts
(CercleFinance.com) - Le contraste de performance ce confirme ce vendredi entre l'Europe qui sombre dans la grisaille (-1% pour l'E-Stoxx50 à 4.
800) et un Wall Street flamboyant qui finit la semaine sur un nouveau florilège de records historiques pour le Dow Jones (+0,3%) 43.895Pts (les 44.000Pts semblent si proches), puis le S&P500 (+0,3% à 4.991 et qui vise les 6.000Pts d'ici 22H afin de marquer les esprits avant le weekend).
Le Nasdaq (+0,1% à 19.300) n'est plus à l'instant qu'à 0,01% de son zénith des 18.301,7 de la veille (avec un PER moyen de 46,85 qui explose les limites du connu" et surtout les 38,6 de la bulle des "dot.com" ou les 34,2 de fin octobre 2007.
La bourse de Paris cède près de -1,2% autour des 7340Pts, pénalisée par le repli du secteur du luxe avec notamment -7% pour Kering, -4% pour Hermès ou encore -2,5% pour LVMH.
Sur la semaine écoulée, le CAC40 accuse également un repli de -1%, et -2,7% depuis le 1er janvier contre +28% pour le Nasdaq, soit un différentiel record de 30% !
Comme prévu, la Fed a réduit hier soir son principal taux d'intérêt directeur d'un quart de point, sa deuxième baisse en moins de deux mois, tout en s'abstenant de fournir trop d'indices quant à ses intentions pour les prochains mois.
Ses membres ont toutefois décidé de réduire le principal taux directeur à l'unanimité, invoquant une inflation maîtrisée qui tend vers 2% et la nécessité de prévenir les risques de ralentissement de la croissance, même si celle-ci "progresse à une cadence soutenue" de leur aveu.
"Mon scénario de base demeure la poursuite d'une baisse de taux de 25 points à base par le comité à l'issue des prochaines réunions jusqu'à l'atteinte d'un taux neutre, situé autour de 3%, lors de l'été prochain", a commenté Michael Brown, stratège chez Pepperstone.
Du point de vue des analystes, la dynamique favorable de Wall Street devrait se poursuivre, notamment avec la perspective d'une fiscalité plus avantageuse aux entreprises américaines.
"Selon nous, le second mandat de Trump sera marqué par une baisse de l'impôt sur les sociétés, la dérégulation du secteur technologique, la mise en place de tarifs douaniers destinés à stimuler le secteur industriel américain et la relocalisation, et des politiques de soutien aux crypto-monnaies", souligne Yan Taw Boon, gérant chez Neuberger Berman.
Donald Trump ayant manifesté son intention d'imposer une réglementation plus souple et légère pour le secteur, le Bitcoin a établi un nouveau record au-delà de 76.000 dollars hier soir et certains le voient déjà atteindre le seuil des 100 000$ dans un avenir proche.
Le fait que le S&P 500, l'indice de référence des gérants américains, se trouve à portée du niveau historique des 6.000 points devrait aussi inciter les investisseurs à envisager une nouvelle poussée haussière à court terme (malgré +45% sans véritable correction en 12 mois et une semaine).
La journée s'annonce en revanche plutôt calme en termes d'indicateurs: l'indice de confiance des consommateurs du Michigan s'est améliorée de manière bien plus marquée que prévu en novembre, montrent vendredi les résultats préliminaires de l'enquête mensuelle publiée par l'Université du Michigan.
Son indice de confiance est ressorti en hausse pour le quatrième mois d'affilée pour atteindre 73 ce mois-ci contre 70,5 en octobre, alors que les économistes l'attendaient à seulement 71.
Le rapport, finalisé lundi à la veille l'élection présidentielle, montre que le sous-indice mesurant les anticipations des consommateurs a bondi à 78,5, contre 74,1 le mois précédent, pour atteindre un plus haut depuis juillet 2021.
Au vu de la situation de l'emploi qui reste toujours solide Outre-Atlantique, d'une inflation qui tend à se modérer et d'indices boursiers évoluant à des niveaux records, le moral des ménages américains devrait logiquement rester bien orienté.
Sur le compartiment obligataires, les US T-Bonds à 10 ans se détendent de 5 pts, vers 4,292%, tandis que le Bund allemand de même échéance effacent -6,3Pts 2,3700%, nos OAT -7 à 3,1330%.
A Londres, le baril de Brent rechute de -2% vers 74,1$ tandis que l'euro cède 0,5% face au billet vert, à 1,075$/E, spot -0,6% hebdo.
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