CAC40: hausse laborieuse, gare à la tension des taux dans UE
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris grappille laborieusement +0,5% et renoue avec les 7.
400. Le CAC40 avait rouvert sans tendance, malgré la plus forte hausse annuelle de Wall Street mercredi soir, et même depuis 3 ans pour le Dow Transportation et le Russell-2000 (gains supérieurs à 5,5%).
Mais l'élection de Trump -et son grand chelem institutionnel au Congrès-, ne crée véritablement un électrochoc positif que pour les entreprises américaines... tandis que l'actualité politique en Europe est de nature à créer de l'incertitude avec l'éclatement de la coalition gouvernementale en Allemagne et le divorce entre le Chancelier Olaf Scholz et son ministre de l'économie, l'orthodoxe Lindner.
La bourse de Francfort (+1,4%) semble cependant se réjouir de la perspective de législatives anticipées en janvier prochain, ce qui pourrait permettre de repartir sur de meilleures bases... c'est à dire une politique de relance de l'économie (en récession depuis 8 trimestres).
Cette journée est par ailleurs placée sous le signe de la politique monétaire, avec les décisions de la Banque d'Angleterre (BoE) puis de la Fed ce soir.
"En septembre, la Fed avait baissé ses taux directeurs de 50 points de base, tout en laissant entendre que les baisses ultérieures se feraient à un rythme plus modéré", rappelait Oddo BHF en début de semaine, jugeant une baisse de 25 pdb ce jeudi comme quasi-certaine.
"La situation politique n'est toutefois pas sans conséquence ensuite", soulignait-il toutefois, pointant un risque des tensions inflationnistes plus fort en cas -confirmé depuis- de victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle.
"Il a souvent critiqué Jerome Powell et ne voit pas l'indépendance de la Fed d'un bon oeil. C'est pourtant cette indépendance qui permet d'ancrer les anticipations d'inflation à un bas niveau", notait d'ailleurs le bureau d'études.
La Banque d'Angleterre vient d'annoncer ce jour une baisse de taux de 25 pdb, la deuxième cette année après celle de début août, sur fond de décrue de l'inflation britannique sous la barre des 2% en septembre.
Au chapitre des statistiques, 2 chiffres viennent d'être publiés aux US : la productivité non agricole a augmenté de 2,2% en rythme annualisé au troisième trimestre 2024, selon la première estimation du Département du Travail, reflétant une hausse de 3,5% de la production totale pour un nombre d'heures travaillées accru de 1,2%.
Cette forte hausse de la productivité s'est néanmoins révélée moins forte que la progression de 4,2% du salaire horaire, un écart qui s'est donc traduit par des coûts unitaires salariaux non-agricoles aux Etats-Unis en augmentation de 1,9% pour le trimestre écoulé.
Le Département du Travail annonce avoir enregistré 221.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine dernière, un chiffre en hausse de 3000 par rapport à la semaine du 28 octobre, dont le niveau a été révisé de 216 000 à 218 000.
Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 39 000 pour s'établir à 1.892.000 lors de la semaine du 21 octobre, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.
Il y avait également des chiffres "macro" intéressants en Europe : la production industrielle allemande et les ventes de détail dans la zone euro pour septembre : elles ont augmenté de 0,5% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE, selon Eurostat, après des hausses de respectivement 1,1% et 0,9% en août.
Les taux se tendent sévèrement en Europe avec +4,6Pts sur les Bunds à 2,445% et +6Pts sur nos OAT 3,22% et sur les BTP italiens à 3,7800%.
Sur le front des publications trimestrielles d'entreprises à Paris, les investisseurs pourront réagir à celles d'Engie, Legrand, Veolia, Valneva et SES ce matin, ainsi qu'à celles de Teleperformance et de Bénéteau mercredi soir.
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