CAC40 : encalminé vers 7.380, W-Street en timide hausse
(CercleFinance.com) - Séance soporifique à la bourse de Paris qui évolue dans d'étroites limites depuis près de 7 heures (entre 0,00% et +0,2%), dans des volumes anecdotiques (950MnsE) alors que les opérateurs semblent renoncer à toute initiative en cette journée placée sous le signe de la politique américaine (jour d'élections qui s'annoncent extrêmement indécises, au point que l'état major démocrate estime que le résultat final pourrait ne pas être connu avant plusieurs jours).
Wall Street avait clôturé en léger repli lundi mais sur des écarts ne traduisant que des "ajustements" et non des allègements motivés par la crainte que les Etats Unis affrontent une "zone d'incertitude".
Ce mardi, les indices US effacent -en moyenne- les pertes de la veille avec +0,7% sur le Nasdaq (18.300), +0,5% sur le S&P500 (5.740) et +0,2% sur le Dow Jones.
"Les Trump trades ont un peu moins le vent en poupe. Plusieurs sondages semblent indiquer que l'élan électoral est du côté de la candidate démocrate", note Christopher Dembik, chez Pictet Asset Management.
Et il ajoute : "Néanmoins, rien n'est joué. Nous ne sommes pas à l'abri d'une surprise mercredi matin".
"De nombreux investisseurs redoutent une réaction abrupte du marché - par exemple si l'écart entre les deux candidats est marginal, ce qui peut entraîner de nombreux litiges judiciaires et retarder la proclamation du nom du vainqueur", poursuit-il.
Cela explique la forte hausse du VIX depuis la semaine dernière et son maintien à proximité des 22E.
Wall Street accueille sans émotion le creusement de près de +20% du déficit commercial à -84,4Mds$ en septembre (par rapport à celui de 70,8Mds$ du mois précédent).
Selon le Département du Commerce, cette spectaculaire dégradation résulte à la fois d'un tassement de 1,2% des exportations américaines de biens et services, à 267,9 milliards de dollars, et d'une augmentation de 3% des importations, à 352,3Md$.
Côté activité, la croissance du secteur privé américain accélère un peu moins qu'estimé initialement en octobre, à en croire l'indice PMI composite de S&P Global qui ressort à 54,1 en définitive, contre 54,3 en estimation flash, et après 54 pour le mois précédent.
L'indice PMI des services des Etats-Unis -calculé par S&P Global- se tasse légèrement en octobre, s'établissant à 55 contre 55,2 le mois précédent, mais se maintient largement au-dessus des 50 qui marquent la limite entre expansion et contraction de l'activité du secteur.
S&P Global observe ainsi une croissance soutenue de l'activité et des nouvelles affaires, tandis que l'emploi a continué de reculer marginalement et que les prix à la production ont connu leur plus faible hausse depuis près de quatre ans et demi.
Publié séparément, l'indice de l'Institute for Supply Management (ISM) signale pour sa part une accélération de la croissance du secteur non-manufacturier américain, ressortant à 56 pour le mois écoulé, à comparer à 54,9 en septembre.
L'indice reflète donc une progression toujours solide du secteur privé, avec néanmoins des réductions des niveaux d'emplois pour un troisième mois de suite, tandis que l'inflation des prix a atteint un plus bas de 53 mois.
Il y avait aussi des chiffres en Europe : les opérateurs ont pris connaissance ce mardi de la production industrielle française: elle se replie sur un mois (‑0,8% après +1,4% en août) dans l'industrie manufacturière comme dans l'ensemble de l'industrie (‑0,9% après +1,1%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.
Sur le front des taux, à 48H de la réunion de la FED, les T-Bonds US se dégradent de +1Pt vers 4,32% et de +1,5Pt sur le "2 ans" à 4,191%.
En Europe, les Bunds se dégradent de +1,5Pt à 2,405%, les OAT de seulement +0,6Pt vers 3,143%.
Dans l'actualité des valeurs à Paris, Bouygues publie au titre des neuf premiers mois de 2024 un résultat opérationnel courant des activités (ROCA) en croissance de près de 6%, une amélioration en grande partie portée par sa filiale Equans.
Michelin a annoncé aujourd'hui aux 1.254 salariés des usines de Cholet et Vannes son intention d'arrêter la production, au plus tard début 2026. Ces deux usines sont confrontées depuis plusieurs années à de grandes difficultés économiques.
Atos annonce avoir signé un accord de cession avec Alten pour la vente de son activité Worldgrid, qui fournit des services de conseil et d'ingénierie aux entreprises de l'énergie et des services publics, pour une valeur d'entreprise de 270 millions d'euros.
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