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Analyse

Taux : poussée de fièvre puis embellie, Guilts UK en crise

(CercleFinance.com) - Séance volatile et en 2 temps sur le marché obligataire avec une épisode de tension intense de 8H00 à 15H05, puis un brusque contrepied de 16H30 jusque vers 17H15, le rendement de nos OAT par exemple chutant de -4Pts (et de -6Pts par rapport au plus haut du jour).


Nos OAT se dégradent ce soir de +1,5Pts à 3,130 (contre 3,1800% vers 15H), les Bunds de +1,5Pts à 2,39% (contre 2,44% vers 15H), et les BTP italiens de +3,5Pts à 3,662% (3,725% au plus haut).
La détente des taux s'est enclenchée pour cause de vague de risk-off sur le compartiment action (le Nasdaq perdant jusqu'à -2,4%, l'Euro-Stoxx50 -1,5%).

La flambée des taux s'est matérialisée malgré la publication d'une estimation provisoire d'inflation rassurante par l'Insee : les prix à la consommation en France augmenteraient comme prévu de 1,2% en octobre 2024, un taux annuel en légère hausse donc après celui de 1,1% enregistré en septembre.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 2% en octobre 2024, en augmentation donc après 1,7% le mois précédent, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

"En raison d'une base de comparaison faible, le taux d'inflation va se redresser. Il était tombé à 1,7% sur un an en septembre et pourrait revenir vers 2%. De son côté, l'inflation sous-jacente devrait continuer de s'éroder", avait indiqué Oddo BHF pour la zone euro.

Aux Etats Unis, il y avait également un chiffre d'inflation très attendu à 13H30: l'indice "PCE" -surveillé de près par la Fed- ressort en baisse de 0,2 point par rapport à août, à 2,1% en données brutes, mais stable à 2,7% en sous-jacent (hors énergie et alimentation).
Les T-Bonds ont continué de se dégrader au long des 90 minutes suivantes, le "10 ans" atteignant 4,337% vers 15H00.

Le Département du Commerce, qui publie ces chiffres, indique par ailleurs que les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,5% en septembre par rapport au mois précédent, tandis que leurs revenus ont progressé de 0,3%... la encore, c'est conforme au consensus, et la consommation demeure très robuste (on évoque un "effet richesse" entretenu par Wall Street).

La dernière "stat" était d'importance mineure : le Département du Travail annonce avoir enregistré une baisse de -12.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis -à 216.000- la semaine dernière.

La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est quant à elle ressortie à 236.500 pour la semaine du 26 octobre, en retrait de 2.250 par rapport à celle de la semaine précédente, un écart anodin qui ne peut en aucun expliquer la déprime de Wall-Street.

En revanche, la chute des indices US explique très bien la détente des rendements qui a suivi en milieu d'après midi.
Malgré cette embellie, le "10 ans" US se dégrade de +2,2Pts à 4,287% , le "2 ans" de +1Pts à 4,165% (après un test des 4,200%, pire score depuis le 1er août), tandis que le "30 ans" refranchit les 4,500%.

La journée a également été marquée par le plongeon des "Gilts" britanniques qui ont affiché jusqu'à +22Pts vers 4,575% avant de s'assagir un peu mais le bilan reste lourd avec +15Pts à 4,5010% (l'équivalent du "30 ans" US, pire score depuis le 29 octobre 2023 : la situation devient franchement alarmante outre-Manche, la dérive atteint +42Pts depuis le 17 octobre et +80Pts depuis le 17 septembre.




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