Paris: la prudence l'emporte, retombe à 7350 points
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris affiche un recul de 1,05% à la clôture, à 7350 points, pénalisée par les replis de BNP Paribas (-4,2%), Capgemini (-3,4%) ou encore TotalEnergies (-2,9%).
L'Euro-Stoxx50 (-1,3%) est également en situation délicate sous 4830 Pts (c'est le support moyen terme à sauvegarder).
Outre-Atlantique, les indices sont aussi en rouge, avec -2,3 % pour le Nasdaq, -1,4 % pour le S&P500 et -0,7 % pour le Dow Jones.
Pas de mauvaise surprise pourtant du côté des indice US : la jauge de l'inflation "PCE" -surveillée de près par la Fed- ressort en baisse de 0,2 point par rapport à août, à 2,1% en données brutes, mais stable à 2,7% en sous-jacent (hors énergie et alimentation).
Le Département du Commerce, qui publie ces chiffres, indique par ailleurs que les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,5% en septembre par rapport au mois précédent, tandis que leurs revenus ont progressé de 0,3%... là encore, c'est conforme au consensus, et la consommation demeure très robuste (on évoque un "effet richesse" entretenu par Wall Street).
Enfin, le Département du Travail a enregistré 216 000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis, en chiffre en repli de 12 000 par rapport à la semaine précédente.
La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est quant à elle ressortie à 236.500 pour la semaine du 26 octobre, en retrait de 2.250 par rapport à celle de la semaine précédente, un écart anodin qui ne peut en aucun expliquer la déprime de Wall-Street.
Il faut donc chercher l'explication de la lourdeur de Wall Street du côté des marchés de taux, avec des rendements qui se tendent de +2,3Pts sur le "10 ans" US à 4,28% (après 4,33% en séance), de +1Pt sur le "2 ans" à 4,16% (pire score depuis le 1er août), tandis que le "30 ans" refranchit les 4,50%.
La journée a également été marquée par la publication des estimations rapides de l'inflation pour le mois qui s'achève, d'abord en France en tout début de séance, puis -et surtout- dans la zone euro.
Sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée par l'Insee en fin de mois, les prix à la consommation en France augmenteraient de 1,2% en octobre 2024, un taux annuel en légère hausse donc après celui de 1,1% enregistré en septembre.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 2% en octobre 2024, en augmentation donc après 1,7% le mois précédent, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
"En raison d'une base de comparaison faible, le taux d'inflation va se redresser. Il était tombé à 1,7% sur un an en septembre et pourrait revenir vers 2%. De son côté, l'inflation sous-jacente devrait continuer de s'éroder", avait indiqué Oddo BHF pour la zone euro.
Nos OAT se dégradent de +1,5Pt à 3,13 % (contre 3,18% vers 15H), les Bunds de +1,5Pt à 2,39%, et les BTP italiens de +3,5Pts à 3,66%.
La paire Euro/$ reste stable vers 1,0860$/E le pétrole grappille 0,1% vers 73,1$ à Londres.
Outre ces indicateurs, cette séance de jeudi était une nouvelle fois placée sous le signe des publications d'entreprises, comme celle de la Société Générale qui a vu son résultat net part du groupe multiplié par 4,6 au troisième trimestre. Le titre s'arroge près de 12 % à la clôture.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, BNP Paribas publie un résultat net part du groupe (RNPG) en hausse de 5,9% à 2,87 milliards d'euros au titre du troisième trimestre 2024, soit un BNPA accru de 11,2% à 2,38 euros, avec un résultat brut d'exploitation (RBE) en hausse de 4,2% à 4,73 milliards.
TotalEnergies publie un résultat net ajusté de 4,07 milliards de dollars au titre du troisième trimestre 2024, à comparer à 6,45 milliards un an auparavant, "dans un environnement pétrolier baissier, avec des marges de raffinage en fort repli".
FDJ annonce que la Commission européenne a conclu à l'absence d'aide d'État lors de sa privatisation mais a réévalué la soulte de sécurisation de ses droits exclusifs, celle-ci passant de 380 à 477 millions d'euros, soit un ajustement de +97 millions d'euros.
Enfin, Airbus annonce la signature de deux contrats stratégiques avec l'Organisation Conjointe de Coopération en matière d'Armement (OCCAR) pour soutenir le programme A400M.
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