Paris: débute la semaine en vert, le baril de Brent à -5%
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris conclut cette première séance de la semaine sur un gain de 0,79 %, à 7556 points, tirée par Vinci (+2,88 %, Danone (+2,5%) ou encore Kering (+2,5%) à l'entame d'une semaine qui s'annonce dense, aussi bien sur le plan géopolitique (dossier brûlant entre Iran/Israël, Poutine qui renouvelle sur menaces sur l'Occident, dernière ligne droite avant l'élection US.
..) qu'économique (statistiques et nombreuses publications trimestrielles).
La dynamique est également haussière outre-Atlantique avec un Dow Jones à +0,7%, un S&P500 de +0,4% et le Nasdaq de +0,5%.
Une fois encore, Wall Street ignore la tension des taux avec un "10 ans" remonté vers 4,30%. Toujours sur le compartiment obligataire, c'est plutôt calme sur les Bunds et les OAT avec un "10 ans" allemand inchangé à 2,2900%, -3Pt seulement sur nos OAT à 3,01% (Moody's n'a pas dégradé notre dette mais indique appliquer une "perspective négative") et -1,6Pts sur les BTP italiens à 3,491%.
Globalement, les rendements restent stables en Europe tandis qu'ils se tendent dangereusement sur les bons du Trésor US.
Les actions semblent par ailleurs profiter du lourd repli du prix du pétrole : à Londres, le baril de Brent lâche 5% à 71,9$. Le WTI recule dans les même proportions pour s'échanger autour des 67,7$.
Les marchés semblent rassurés par le fait que la campagne de bombardements israéliens sur l'Iran conduite vendredi soir ait épargné les infrastructures pétrolières de la république islamique.
En effet, la crainte de la destruction des ces installations pétrolières et gazières offshore avait maintenu le prix du baril au-dessus de 74$ depuis le 2 octobre, le cours du Brent plafonnant sous 81$ les 7 et 8 octobre.
A moins de 10 jours de l'élection présidentielle aux Etats-Unis - dont l'issue apparaît toujours très incertaine - les investisseurs se montreront particulièrement attentifs aux statistiques américaines majeures, à savoir les chiffres du PIB, l'indice des prix PCE et surtout le rapport sur l'emploi.
"Nous attendons 75.000 créations d'emplois pour octobre, contre 254.000 en septembre, et une hausse du taux de chômage à 4,2%", pronostique Deutsche Bank, ajoutant que "parmi les résultats d'entreprises, les projecteurs seront braqués sur cinq des "Magnificent 7".
Toutefois, " il faudra s'abstenir de surinterpréter les chiffres ", prévient Chistopher Dembik, analyste chez Pictet AM. " Les statistiques du mois d'octobre ont été collectées il y a quinze jours alors qu'une série de facteurs temporaires, principalement les ouragans et les grèves dans les ports, impactait fortement le fonctionnement normal du marché de l'emploi ", justifie-t-il.
"Nous attendons 75.000 créations d'emplois pour octobre, contre 254.000 en septembre, et une hausse du taux de chômage à 4,2%", pronostique Deutsche Bank.
La banque allemande ajoute qu'outre les GAFAM et le "Munificent Seven", la semaine verra les publications de poids-lourds américains comme McDonalds, Eli Lilly, Pfizer, Chevron, ou encore de Shell, TotalEnergies, BASF, Novartis et Volkswagen sur le vieux continent.
Sur le FOREX, l'euro s'arroge 0,2% vers 1,081$/E, en dépit d'un billet vert mieux rémunéré.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Eurofins Scientific annonce avoir signé un accord avec Synlab pour acquérir ses activités de diagnostics cliniques en Espagne, une transaction soumise aux conditions usuelles, dont les approbations réglementaires, et qui devrait être finalisée en 2025.
JCDecaux indique avoir décidé de ne pas poursuivre l'acquisition des activités de Clear Channel en Espagne, un projet qui avait fait l'objet d'un accord avec Clear Channel Outdoor Holdings fin mai 2023.
De son côté, l'équipementier automobile Opmobility affiche une croissance organique de 4,7% de son chiffre d'affaires économique pour le troisième trimestre, surperformant ainsi de 9,5 points l'évolution de la production automobile.
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