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Paris: termine vers 7600 après de nombreux indicateurs

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris a enclenché un funiculaire haussier dès les 1ers échanges, le CAC40 parti de 7.
508 (+0,2%) s'est envolé jusque vers 7.620Pts (+1,7%) après la conférence de presse de Christine Lagarde.

L'euphorie se calme à la clôture mais le CAC40 engrange encore +1,22% vers 7.584Pts.

Une telle hausse reste un "grand classique" à la veille d'une séance des "3 sorcières" qui va conclure une 9ème semaine de hausse sur 10 (dont 6 d'affilée), un 6ème mois de hausse consécutif (et un 11ème sur 12).

Ce fut un feu d'artifices haussier en début de séance à Wall Street : l'indice Dow Jones (+0,3%) a inscrit un nouveau plus haut de l'histoire à 43.288 points, le S&P500 à 5.881 (+0,3% désormais) et le Nasdaq se rapproche des 18.500Pts.

L'Euro-Stoxx50 reste aujourd'hui nettement en retrait du CAC avec +0,7% au maximum (vers 4.945) mais cela suffit pour afficher près de +3% sur l'échéance octobre.

Comme attendu, la Banque centrale européenne (BCE) a fini par aligner sa stratégie sur les attentes du marché en opérant une nouvelle baisse de ses taux (-25Pts à 3,25% sur le "Repo").

Lors de sa conférence de presse, Christine Lagarde -depuis la capitale Slovène- s'est montrée prudente sur le calendrier de futures baisses de taux (la BCE reste "data dependant"), mais elle a formulé quelques allusions à des "signes de ralentissement" de l'activité.

Or il se trouve qu'elle a toujours accordé la priorité à l'inflation ("sur la bonne trajectoire" avec +1,7% confirmé dans l'Eurozone) et les marchés attendent qu'elle fasse de la croissance sa priorité... et un pas "sémantique" semble fait en ce sens (synonyme de mesures de relances ultérieures).

"La lenteur avec laquelle le loyer de l'argent diminue en zone euro est un problème pour les entreprises, notamment les petites et moyennes, qui sont confrontées à des conditions de financement loin d'être favorables dans un contexte où les marges diminuent et la demande chute", souligne Christopher Dembik de chez Pictet.

Les récents indicateurs, en particulier les derniers indices PMI, ont en effet mis en lumière le coup de frein subi par l'économie européenne, accentuée par les difficultés actuelles de l'Allemagne.

Les derniers chiffres des prix à la consommation confirme le retour de l'inflation sous l'objectif de 2% que s'est fixé la BCE, à 1,7% en septembre 2024, contre 2,2% en août, selon Eurostat qui révise donc en baisse de 0,1 point son estimation rapide pour le mois dernier publiée le 1er octobre.

La séance américaine ont été animée par de nombreuses statistiques: les ventes de détail aux Etats-Unis se sont accrues de 0,4% en rythme séquentiel en septembre, selon le Département du Commerce (après +0,1% en août), et de +0,5% hors véhicules et équipements.

En comparaison d'un trimestre sur l'autre, les ventes de détail aux Etats-Unis se sont accrues de 1,3% sur l'ensemble du troisième trimestre par rapport au deuxième, dont une augmentation de 1,1% hors secteur automobile.

La production industrielle des Etats-Unis a en revanche diminué de -0,3%, symétriquement par rapport aux +0,3% du mois d'août (révisé de +0,8%).

La Fed, qui publie ces chiffres, explique que la grève chez "un important constructeur d'avions civils" (c'est-à-dire Boeing) a diminué la production industrielle d'environ 0,3% en septembre, et que les effets de deux ouragans lui ont aussi soustrait environ 0,3%.

Toujours selon la Réserve fédérale, le taux d'utilisation des capacités dans l'industrie américaine s'est dégradé de 0,3 point à 77,5% en septembre, un niveau inférieur de 2,2 points à sa moyenne de long terme (1972-2023).

Après deux semaines de hausse, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la baisse la semaine dernière aux Etats-Unis, nouveau signe de la résilience du marché américain du travail.

L'activité manufacturière dans la région de Philadelphie a progressé bien plus qu'attendu selon l'enquête de la Fed locale, l'indice de diffusion de l'activité générale courante (Philly Fed) étant passé de 1,7 en septembre à 10,3 en octobre, soit sa deuxième hausse consécutive.

Les indicateurs de l'enquête concernant les nouvelles commandes et les livraisons ont aussi augmenté, revenant en territoire positif ce mois-ci, alors que l'indice de l'emploi a baissé et laisse entrevoir des conditions d'emploi stables.

Les deux indices de prix ont légèrement baissé, mais continuent d'indiquer des hausses globales des prix. Les attentes de croissance au cours des six prochains mois ont été plus généralisées ce mois-ci, la plupart des indicateurs futurs ayant augmenté.

Après la conférence de presse de Lagarde, les rendements obligataires de référence de la zone euro ont plutôt tendance à rebondir : de +3,5Pts pour le Bund allemand à dix ans à 2,2100%, de +3,4 à 2,943% pour l'OAT française de même échéance.

Aux US, le rendement du "10 ans" fait un bond de +8Pts à 4,095% et retrouve ses pires niveaux depuis début août.

Sur le marché des changes, l'euro dévisse de -0,4% vers 1,0820 dollar, soit -1,5% sur une semaine.

Le pétrole remonte un peu avant l'annonce, dans l'après-midi, des stocks d'hydrocarbures aux Etats-Unis et bien que certains signes entretiennent l'espoir d'un début d'accalmie au Proche-Orient.

Le Brent (+0,2%) se traite non loin de 74,5 dollars le baril et le brut léger américain (+0,3%) autour de 70,7 dollars.

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