CAC40: enfonce les 7600 malgré les records des indices US
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris bascule dans le rouge ce matin malgré les nouveaux records inscrits hier à Wall Street, alors que le contexte reste favorable aux marchés d'actions.
L'indice CAC 40 perd 0,7% vers 7545 points après la hausse de la veille.
Après avoir longtemps stagné sous son point d'équilibre, le marché parisien avait réussi à inverser la vapeur lundi après-midi pour finalement grimper de 0,3% vers 7602 points, pour revenir juste au-dessus du seuil des 7600 points.
La séance d'aujourd'hui promet d'être plus animée que celle de la veille, aussi bien sur le plan des résultats d'entreprise qu'au niveau des indicateurs économiques.
Les investisseurs seront notamment attentifs à la publication, à l'heure du déjeuner, des comptes des géants américains Bank of America, Citigroup et Johnson & Johnson.
Une importante salve de publications de résultats est attendue cette semaine puisque 43 sociétés du S&P 500, dont six du Dow Jones, publieront leurs comptes, parmi lesquelles Netflix, American Express et Procter & Gamble.
Les investisseurs attendent de bonnes surprises afin de se rassurer sur le niveau élevé des valorisations actuelles, avec l'espoir de revoir à la hausse leurs prévisions sur les résultats des grandes entreprises américaines.
"Outre les habituels métriques financières, nous serons particulièrement attentifs aux annonces concernant les rachats d'actions", explique Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
"Au cours des derniers mois, ce fut un élément de soutien massif des actions", rappelle l'analyste.
"Cela induit généralement une inflation des actifs financiers", explique le professionnel.
"Structurellement, tout favorise une poursuite de la hausse des actions au niveau mondial, en particulier des actions américaines", souligne Christopher Dembik.
Les investisseurs pourraient aussi réagir à la publication, à 14h30, de l'indice Empire State de la Fed de New York.
En Europe aussi, l'agenda macroéconomique est chargé avec l'indice ZEW du moral des investisseurs allemands et les chiffres de la production industrielle en zone euro, publiés dans la matinée.
Le moral des investisseurs allemands s'est encore détérioré en octobre, selon l'institut de recherche économique ZEW, mais leurs perspectives ont tendance à s'améliorer, ce qui constitue une petite lueur d'espoir pour la première économie d'Europe aujourd'hui en difficulté.
L'indice ZEW mesurant le sentiment des analystes et des intervenants de marché est passé de 3,6 à 13,1, soit une amélioration de 9,5 points d'un mois sur l'autre.
En août 2024 par rapport au mois précédent, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a rebondi de 1,8% dans la zone euro et de 1,3% dans l'UE, après avoir diminué respectivement de 0,5% et de 0,3% en juillet.
A New York, les marchés boursiers américains restent toujours inarrêtables au vu de la nouvelle pluie de records signée hier soir, confirmant la tendance archi-haussière à l'oeuvre depuis le 5 août.
L'indice S&P 500 a ainsi repris plus de 14% de gain sur les deux derniers mois en parvenant à aligner lundi soir un 46ème record annuel.
Le Nasdaq n'est pas en reste, sa hausse de 0,8% de la veille lui permettant de revenir à moins de 0,7% de son plus haut historique du 10 juillet dernier.
Le retour au zénith de Nvidia y est pour beaucoup, le fabricant de processeurs dédiés à l'IA ayant vu hier sa capitalisation boursière à 3.360 milliards de dollars, juste derrière Apple (3.520 milliards), mais devant Microsoft (3.120 milliards).
Portée par la vigueur des valeurs technologiques, la Bourse de Tokyo reprenait plus de 1,1% mardi, ce qui lui permet d'afficher un gain de quasiment 25% sur les 12 mois écoulés.
Le marché obligataire continue de faire grise mine sur fond d'appétit retrouvé pour le risque, ce qui conduit le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans à se tendre autour de 4,10%.
Sur le marché pétrolier, le baril de Brent subit de lourdes prises de bénéfices (-3,6% à 74,6 dollars le baril) alors que l'Opep a de nouveau abaissé sa prévision sur la demande pour 2024 et 2025.
Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche lui près de 3,7% autour de 71,1 dollars le baril.
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