Paris: renoue avec 7600, nouveaux records des indices US
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris a longtemps stagné dans le rouge (-0,2 à -0,3% jusque vers 14H30 après -0,5% vers 13H) avant d'inverser la vapeur et de grimper symétriquement de +0,3% vers 7.
602Pts (dans le sillage de Stellantis, Airbus et Safran).
L'Euro-Stoxx50 confirme le franchissement de la barre des 5.000, à 5.040 tout près du record des 5.070 du 27 septembre), dans le sillage de Wall Street, où de nombreux records tombent, à commencer par le S&P500 avec +0,6%.
L'indice large entame la semaine sur un "gap" haussier" pour un nouveau zénith absolu de 5.857Pts tandis que le Dow Jones bat aussi un record au-delà des 42.980Pts (son record de clôture de vendredi étant de 42.863).
Le Nasdaq n'est pas en reste avec un flamboyant +0,6% à 18.460, près de son record de 18.647 du 10 juillet, dans le sillage de Nvidia, Marvell et Applied Materials (sans oublier l'impact psychologique de "Space-X avec la récupération en douceur d'un élément de lanceur de près de 200 tonnes sur son pas de tir de départ).
Les investisseurs se montrent maintenant plus confiants en Europe en amont d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) prévue jeudi où de prochaines baisses de taux devraient être confirmées.
Après un été difficile, les places boursières mondiales ont retrouvé le chemin de la hausse ces deux derniers mois, portées par la perspective de voir la Fed comme la BCE prendre des décisions susceptibles de soutenir l'activité économique.
Depuis le 6 août dernier, le CAC40 a repris plus de 6,5%, une tendance favorable qui devrait persister en amont des décisions de politique monétaire de la BCE qui seront annoncées jeudi.
Bon nombre d'observateurs jugent en effet que les mauvais chiffres européens publiés récemment - PMI en tête - devraient inciter l'institution basée à accélérer ses baisses des taux.
Avec la poursuite du processus de désinflation, les anticipations de baisses de taux de la BCE laissent désormais apparaître la perspective d'une nouvelle réduction de taux de 25 points de base cette semaine, suivie d'une autre en décembre.
"Les politiques budgétaires sont en train de prendre un tour restrictif", rappelle Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo BHF.
"Dans ces conditions, pourquoi garder une politique monétaire restrictive?", s'interroge l'analyste.
La saison des résultats, dont le coup d'envoi a été donné vendredi dernier par les grandes banques américaines, devrait par ailleurs rythmer les prochaines séances.
Au programme de la semaine figurent, entre autres, les publications du géant néerlandais des équipements pour l'industrie des semi-conducteurs ASML et de la plateforme de vidéo à la demande Netflix.
En plus des banques centrales et des résultats, les chiffres des ventes de détail aux Etats-Unis, attendus mercredi, sont également susceptibles de faire bouger les marchés.
Les regards des investisseurs se tourneront également vers Pékin, d'où seront publiés jeudi les chiffres du produit intérieur brut (PIB) chinois qui donneront de précieux indices sur l'état de l'économie de la deuxième économie mondiale, qui fait actuellement l'objet d'un important plan de relance.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans qui avait atteint de nouveaux sommets depuis fin juillet la semaine passée à 4,11%, établissent un nouveau record à 4,14% avec le "full risk-on" de Wall Street.
Les Bunds restent stables à quelques jours de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), le taux de référence allemand à dix ans se tend de +1Pt à 2,284%, celui de nos OAT recule symboliquement de -0,5Pt 3,0390, les "Bonos" espagnols se détendent de -2Pts à 3,003%.
Sur le marché des changes, l'euro est pratiquement inchangé par rapport au dollar (il cède -0,2% à 1,0915), sur fond d'interrogations quant aux prochaine baisses des taux de la Fed et d'incertitude autour de l'élection présidentielle du mois prochain.
Les cours du baril de pétrole se replient de -1,6% vers 77,5$ à Londres, le WTI recule de -1,5% à 74,4$ sur le NYMEX... mais la prudence restant de mise en attendant une éventuelle contre-attaque d'Israël après les récentes frappes du Hezbollah sur une base militaire près de Haïfa.
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