Wall Street : 1ers trimestriels envoie S&P et DJ au zénith
(CercleFinance.com) - Quel final ! Quel feu d'artifices : la séance, la semaine, et la séquence haussière amorcée fin octobre 2023 s'achève au plus haut, sur un florilège de records absolus, avec en prime de nouveaux doublés "intraday/clôture" tout à fait impressionnants.
Des performances historiques une nouvelle fois décorrélées de l'évolution des taux et du contexte géopolitique.
Un élément positif -qui n'existait pas la veille- pourra être invoqué : les bons résultats des banques qui ont ouvert le bal des trimestriels et qui ont apporté l'impulsion positive que les investisseurs espéraient.
Wells Fargo engrange +5,6%, JP-Morgan +4,5%, Blackrock +3,6% (l'encours sous gestion atteignant le montant record de 11.500Mds$)... et parmi celles qui n'ont pas publié, Bank of America grimpe de +5%, Zions de +3,5%.
De quoi doper le S&P500 (+0,6%) à 5.815Pts (assorti d'un record à 5.822, le 45ème de l'année) et le Dow Jones qui s'envole de +1% à 42.864Pts (après avoir culminé à 42.899,8, ce qui signifie que les 43.000 ont été cotés, 17 séances seulement après avoir franchi les 42.000, seuil franchi 2 mois après les 41.000).
Le Nasdaq ne grappille que 0,3%, fortement ralenti par les -8,8% de Tesla (sous 220$), au lendemain de la présentation de "Robotaxi" et de son androïd "Optimus".
Broadcom a également lâché -2,3%, ce qui a été contrebalancé par les +2,3% d'AMD (processeurs concurrents de Nvidia... qui finit inchangé.
Michael Brown, senior research strategist chez Pepperstone, reste prudent : "le début de la saison des résultats du troisième trimestre ce vendredi présente un risque".
"Les consensus en matière de BPA ayant été abaissés d'environ 4% au cours du dernier trimestre, les entreprises ont de la marge pour surprendre positivement", pointe le stratège, qui attend donc un cinquième trimestre consécutif de croissance globale des profits.
Au chapitre macroéconomique, la confiance des consommateurs américains se dégrade légèrement, à en croire l'indice calculé par l'Université du Michigan (UMich) qui s'établit à 68,9 en estimation préliminaire pour le mois en cours, à comparer à 70,1 au titre de septembre.
Cette baisse -là où les économistes attendaient plutôt une légère hausse- reflète des reculs à la fois pour la composante de l'évaluation de la conjoncture actuelle (-0,6 point à 62,7) et celle des attentes (-1,5 point à 72,9).l
Le Département du Travail fait savoir que les prix à la production aux Etats-Unis ont stagné en septembre par rapport au mois précédent, et ont augmenté de 0,1% en donnée "core" (en excluant l'alimentation, l'énergie et les services commerciaux).
Mais exprimée en variation annuelle, si la hausse des prix producteurs américains "brute" reste comme prévu stable à 1,8% au mois d'août, elle réaccélère de +2,8% à 3,2% hors alimentation, énergie et services commerciaux, ce qui a propulsé les taux US vers de nouveaux sommets depuis fin juillet avec le "10 ans" qui atteint 4,11% en séance avant de finir a semaine proche des 4,100%, vers 4,0960 à la veille du weekend, le "30 ans" culmine à 4,407%.
Seul et le "2 ans" s'améliore à 3,9550% contre 4,000% jeudi.
Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.