Taux: n'en finissent plus de se dégrader aux US et à Londres
(CercleFinance.com) - Les chiffres US -"très attendus"- concernant l'inflation (CPI) font ce soir figure de "non-événement" et la tension des taux repart de plus belle, dans le droit fil des 6 précédentes séances (le "10 ans" se négociait vers 3,7300% mercredi dernier, il retrouve ses niveaux du 30 juillet dernier, soit 4,1300%).
Le rendement du "10 ans" US se retend de +5Pt vers 4,118% (il a bel et bien testé 4,127% ce jeudi), le "2 ans" se stabilise au contact des 4,000% (4,012%), le "30 ans" grimpe de +6Pts vers 4,397% (soit 36Pts de plus que le 1er octobre).
Difficile d'incriminer le "CPI" de septembre : l'indice des prix à la consommation américain calculé par le Département du Travail, a augmenté de 2,4% en septembre 2024 par rapport au même mois de 2023.
Certes, c'est le taux le bas depuis février 2021, mais il dépasse de 0,1% point l'estimation de Jefferies.
Et ce n'est pas mieux en donnée "core" (hors énergie à -6,8% et produits alimentaires à +2,3%), puisque le taux d'inflation annuel est ressorti à 3,3% le mois dernier, un niveau lui aussi supérieur de 0,1 point au pronostic de Jefferies.
En rythme séquentiel, c'est-à-dire entre les mois d'août et septembre 2024, les prix à la consommation aux Etats-Unis se sont à nouveau accrus de 0,2% en données brutes, et de 0,3% en excluant l'énergie et les produits alimentaires.
"Le calcul du CPI donne un poids exagéré au prix des services de logements, dont les loyers fictifs imputés aux propriétaires.
Sans cela, l'inflation serait déjà au-dessous de 2%", notait Oddo BHF en début de semaine.
Par ailleurs, le Département du Travail annonce avoir enregistré 258.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis lors de la semaine du 30 septembre: c'est une surprise que ce chiffre qui ressort en hausse de 33.000 par rapport à la semaine précédente.
La soirée de mercredi avait été marquée par la publication des "minutes" de la FED qui semble avoir rassuré Wall Street, avec de nouveaux records historiques à la clé pour le Dow Jones et le S&P500.
Ce jeudi, Raphael Bostic (patron de la FED d'Atlanta) se prononce pour que la FED passe son tour en matière de baisse de taux lors d'un de ses 2 prochains FOMC (6/6 novembre, 17/18 décembre).
"Les "minutes" soulignent que la décision de réduire le loyer de l"argent de 50Pts a été prise pour soutenir la croissance économique et empêcher une nouvelle détérioration de l'emploi", explique notamment Quasar Elizundia, chez Pepperstone.
Au vu des chiffres de l'emploi US de vendredi dernier, un tel soutien s'impose t'il ? La réponse semble en effet négative.
"En ce qui concerne l'inflation, la Réserve fédérale s'est dit plus confiante dans les progrès réalisés vers son objectif annuel de 2%, bien qu'elle reste au-dessus du niveau souhaité" , pointe en outre ce stratège de recherche.
En Europe, les Bunds rajoutent également +0,5Pt à 2,26%, nos OAT stagnent à 3,024%.
Les "Bonos" espagnols effacent -2Pts à 3,992%, les BTP italiens se détendent de -3,5Pt vers 3,527%.
A Londres, les "Gilts" n'en finissent plus de se dégrader et leur rendement franchit en force le cap des 4,25% avec +8,2Pts de base à 4,264% (+33Pts depuis le 1er octobre).
Le "10 ans" UK est bien parti pour inscrire son pire score depuis le 2 juillet (et si clôture au-delà de 4,255%, depuis le 1er juillet).
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