CAC40: en léger repli vers 7560, les taux se retendent
(CercleFinance.com) - Les score sont figés depuis 16h30, la Bourse de Paris termine la séance en repli de -0,5% vers 7565Pts et reperd 40% des gains engrangés la veille.
En signant une hausse de 1,3% hier, le marché parisien s'était révélé être le principal bénéficiaire du plan de relance chinois qui a dopé le secteur du luxe, ce qui lui a permis de repasser au-dessus du seuil des 7600 points dans des volumes fournis.
"La relance monétaire chinoise a évidemment provoqué une vague d'optimisme en bourse, sachant qu'elle fait écho à une baisse des taux plus importante que prévu opérée par la Réserve Fédérale américaine la semaine dernière", explique Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
"Mais cette vague d'optimisme pourrait rapidement conduire à des prises de bénéfices et à un retour brutal à la réalité", prévient l'analyste.
C'est ce qui se produit en Europe avec un E-Stoxx50 à -0,5% et à Wall Street, même si les indices US conservent un biais légèrement haussier : le Dow Jones se tasse de -0,5%, le S&P500 reste stable et le Nasdaq se détache avec +0,3%.
Les avis divergent sur la direction que prendront les marchés d'actions, certains professionnels misant sur un climat favorable aux actifs risqués grâce à l'assouplissement monétaire à l'oeuvre, tandis que que d'autres mettent en garde contre un risque de rechute boursière.
La journée restera marquée par le nouveau "plus bas" annuel du Dollar retombé sous 1,1210/E et le nouveau record absolu de l'Or à 2,670$/Oz.
Côté chiffres US, après avoir bondi de 10,3% en juillet, les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis se sont contractées de 4,7% au mois d'août, selon le Département du Commerce, pour s'établir à 716.000 en données annualisées et corrigées des variations saisonnières.
Le prix médian des maisons neuves vendues s'est établi à 420.600 dollars et leur prix moyen, à 492.700 dollars. A 467.000, le stock de maisons neuves prêtes à la vente représente une offre de 7,8 mois au rythme d'écoulement actuel.
Plus globalement, l'OCDE a revu en baisse mercredi ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis et la zone euro en 2025, estimant que d'importants risques subsistaient autour d'une économie mondiale en plein "tournant".
Pour ce qui concerne la zone euro, la croissance devrait toujours s'établir à 0,7% en 2024 avant d'accélérer à 1,3% en 2025, contre +1,5% précédemment.
Aux Etats-Unis, la croissance du PIB devrait ralentir, mais bénéficier de l'assouplissement de la politique monétaire à l'oeuvre avec une croissance attendue à 2,6% en 2024, puis 1,6% en 2025 (au lieu de +1,8%).
S'agissant de la Chine, la croissance devrait fléchir à 4,9% cette année puis plafonner à 4,5% en 2025, les mesures de relance ne suffisant pas à compenser l'atonie de la demande des consommateurs et la correction massives du marché immobilier.
Les investisseurs surveilleront avec attention, vendredi, la publication de l'indice des prix à la consommation (PCE) aux Etats-Unis, le chiffre préféré de la Fed pour jauger de l'évolution de l'inflation.
Les marchés obligataires poursuivent sur leur tendance à la dégradation de la semaine passée : les T-Bonds remonte vers 3,785% (+5,2Pts), le rendement du Bund allemand à dix ans se retend de +5,5Pts à 2,1900%, son équivalent français prend +6Pts à 2,966%, les BTP italiens +5,2Pts à 3,5300%.
Les cours du pétrole retombe de -1,2% vers 74,2$ à Londres : l'optimisme sur la relance de l'activité en Chine retombe et les opérateurs ne semblent pas inquiétés par le regain de tension géopolitique avec les frappes israéliennes menées au Liban contre le Hezbollah, soutenu par l'Iran.
Le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche plus significativement -1,4% à 70,5 dollars après la publication des stocks américains de pétrole brut: ils ont diminué la semaine dernière sur fond de baisse de la production dans les raffineries, a annoncé mercredi l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Les stocks de brut ont baissé de 4,5 millions de barils lors de la semaine du 20 septembre, tout comme les stocks d'essence qui ont reculé de 1,5 million de barils.
Les réserves de produits distillés, qui incluent notamment le fioul domestique, se sont quant à eux replié de 2,2 millions de barils.
Le taux d'utilisation des capacités des raffineries s'est contracté pour s'établir à 90,9%, contre 92,1% la semaine précédente.
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