CAC40: sans direction, zéro réaction aux nominations à Bercy
(CercleFinance.com) - Aucune réaction à la formation d'un nouveau gouvernement, avec Antoine Armand et Laurent St Martin à Bercy : c'est un "non-événement".
La Bourse de Paris termine la journée sans direction (écart de moins de 0,1%) mais la dynamique de 2 semaines de gains précédentes (dont +0,7% la semaine passée) reste intacte.
L'indice CAC 40 - qui a désormais basculé sur l'échéance octobre - a d'abord affiché un repli de 0,5% à 7460 points avant de se redresser doucement jusque vers 7.510, avant de retomber vers 7.500... avec moins de 1,5MdE échangés.
Le marché parisien est quasiment revenu en territoire positif sur l'année, n'affichant plus qu'un repli de l'ordre de 1% depuis le 1er janvier.
L'optimisme est également revenu à Wall Street, où le Dow Jones et le S&P 500 ont inscrit de nouveaux plus hauts historiques la semaine dernière dans le sillage de la baisse de taux de 50 points de basé décidée par la Fed.
Les indices US entament le 4ème trimestre par des gains symboliques de +0,1 à +0,3% mais en doublant ces scores, de nouveaux records historiques pourraient tomber dès ce soir pour le "Dow" et le "S&P" (+0,3%).
Mais gare à ce que cette embellie ne provoque pas une euphorie exagérée, préviennent les stratèges.
Au vu des récents avertissements sur résultats (Mercedes-Benz, FedEx), de la morosité de l'économie chinoise et des valorisations élevées du moment, les investisseurs pourraient bien être tentés de prendre leurs bénéfices.
Certes, l'amorce d'un cycle d'assouplissement monétaire en l'absence de récession est généralement un facteur porteur pour les actions, mais l'incertitude entourant les prochaines baisses de taux des grandes banques centrales pourrait provoquer une rechute des marchés d'actions.
D'autant que la semaine qui s'ouvre s'annonce chargée, avec la possibilité que les nombreuses statistiques au programme des prochains jours ramènent les indices boursiers sur terre.
Cette première journée de la semaine est principalement animée par les conclusions préliminaires des enquêtes PMI en Europe et aux US : la croissance dans le secteur privé américain ralentit très légèrement en septembre, à en croire l'indice PMI composite de S&P Global qui ressort à 54,4 en estimation flash, après 54,6 en données définitives pour le mois précédent.
La croissance de l'activité du secteur privé des Etats-Unis en septembre s'appuie sur une progression soutenue de celle des services, quoiqu'en légère décélération, tandis que le recul de la production manufacturière ralentit
En Europe, l'indice flash PMI composite HCOB de l'activité globale dans la zone euro se replie sous la barre de 50 du sans changement pour la première fois depuis sept mois en septembre, s'établissant à 48,9 contre 51 en août.
En France, l'activité dans le secteur des services s'est de nouveau contractée en septembre, sous l'effet de la fin des Jeux olympiques, montrent les résultats préliminaires des enquêtes auprès des directeurs d'achat publiées ce lundi par HCOB et S&P.
L'indice PMI "flash" mesurant le secteur tertiaire est tombé à un plus bas de six mois ce mois-ci, à 48,3 contre 55 en août, revenant sous la barre des 50 points séparant croissance et contraction de l'activité.
En Allemagne, le PMI composite est tombé à 47,2, son étiage le plus faible depuis l'été 2023 et novembre 2022 (explosion des prix de l'énergie oblige).
Le PMI manufacturier retombe lui vers 40,3, un niveau de crise sans précédent (il retrouve ses planchers historiques d'août 2023).
Egalement au programme de la semaine, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne attendu demain, ainsi que les derniers chiffres de l'inflation en France puis en Espagne qui tomberont vendredi.
Le marché continuera par ailleurs de suivre de près l'évolution de l'inflation avec en vedette, vendredi, l'indice PCE des prix à la consommation aux Etats-Unis au titre du mois d'août.
Très surveillé par les marchés et par la Fed, cet indice devrait montrer une poursuite du processus de désinflation grâce au repli continu des prix de l'essence.
Avec cette statistique, les investisseurs tenteront d'avoir la confirmation que la tendance positive d'un atterrissage en douceur, marquée par un ralentissement de l'inflation et par une croissance plus modérée, est bien en train de s'ébaucher pour l'économie américaine.
En attendant, les marchés obligataires poursuivent leur dégradation avec +7Pts sur les T-Bonds à 3,797%, le "30 ans" prend +6Pts à 4,133% (c'est mauvais pour l'immobilier, avec des transactions tombées au plus bas de 40 ans)
En Europe, les Bunds se détendent en revanche de -5Pts sur les Bunds (à 2,1700%) de -2,5Pt sur nos OAT à 2,947% et de -5Pts sur les BTP italiens.
L'Or reste au zénith vers 2.625$/Oz, le pétrole prend +0,5% vers 75,1$ sur l "Brent", l'Euro cède -0,3% face au Dollar vers 1,1128 (forte hausse du rendement du billet vert).
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