Paris: termine dans le rouge, tension des taux
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris au lendemain d'une flambée de +2,3% se replie en fin de séance de -1,5% vers 7.
500 ce vendredi des "4 sorcières".
L'euphorie de jeudi s'est évaporée mais cela n'empêche pas le CAC40 de boucler une deuxième semaine consécutive de hausse avec un gain hebdo de +0,5%.
Ce qui est assez paradoxal c'est que le climat d'optimisme sur les taux invoqué par les gérants "actions" n'est pas du tout partagé par les marchés obligataires, avec des taux qui se retendent -significativement- pour la 3ème séance consécutive.
Les T-Bonds US se dégradent de +5Pts à 3,755% (soit +11Pts en 3 jours), nos OAT se tendent de +3,5Pts à 2,9700% (soit +15Pts en 4 séances), les Bunds rajoutent +2,5Pts à 2,217% (+10Pts en 4 séances).
Aucune "stat" ne vient expliquer la tension des taux depuis 3 jours et le paradoxe pourrait se résoudre par le retour du "risk-on" qui s'exerce au détriment des actifs protégeant du "risque".
Cela justifierait les commentaires enthousiastes produits la veille, après une des plus fortes hausses d'ensembles des bourses des pays développés (Japon, Europe, Wall Street) : "rassuré par l'action de la Réserve fédérale américaine, le marché parisien s'était envolé de 2,3% hier pour renouer avec le seuil des 7600 points, qu'il avait enfoncé au début du mois".
Les marchés profitent du changement de politique monétaire, à la fois de la part de la Fed et de la BCE, les investisseurs jugeant de plus en plus probables la mise en place de nouvelles initiatives destinées à soutenir la croissance.
"Nous n'en sommes, à l'évidence, qu'au tout début du cycle de baisses des taux, mais nous semblons nous trouver jusqu'ici dans un scénario positif dans lequel la Fed réduit ses taux sans qu'une récession ne soit en train de se matérialiser", soulignent les analystes de Deutsche Bank.
"D'un point de vue historique, cette conjonction s'est avérée très favorable pour les actions", rappelle la banque allemande.
A Wall Street aussi, l'optimisme communicatif de la Fed au sujet d'un "atterrissage en douceur" de la croissance américaine a porté les indices new-yorkais à de nouveaux records hier soir.
Le Dow Jones, le S&P-500 et le Nasdaq temporisent avec -0,2 à -0,5%, le Nasdaq-100 qui avait bondi de 2,5% cède 0,7%.
Les valeurs technologiques américaines, censées bénéficier des baisses de taux qui favorisent les investissements dans le numérique, ont figuré ce jeudi parmi les principales bénéficiaires de l'euphorie générale (le SOXX avait flambée de +4,2%).
Côté indicateurs économiques, les derniers chiffres ont également de quoi réjouir puisqu'ils sont globalement venus confirmer la version des "goldilocks" (croissance ni trop forte, ni trop faible) actuellement privilégiée par la Fed.
Pas de "chiffres" aujourd'hui mais un rendez vous avec la BoJ qui s'est bien passé (contrairement au 1er août dernier) : la Banque du Japon (BoJ) a décidé de maintenir ses taux d'intérêt inchangés, tout en se déclarant satisfaite de l'évolution récente de l'économie.
Un nouveau pic de volatilité a été évité ("krach du carry-trade" il y a 6 semaines.
Sur le front des devises, le Yen chute de -1% vers 144/$, ce qui explique le léger gain de +0,2% du "$-Index".
L'Euro reste quasi stable vers 1,1140$, l'once d'or pulvérise un nouveau record à 2.619$/Oz.
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