Wall Street: la lourdeur l'emporte en toute fin de séance

(CercleFinance.com) - Wall Street a d'abord célébré l'annonce d'une baisse de 50 points de base du taux "Fed Fund" adoptée à la quasi-unanimité: deux records absolus ont été inscrits par le S&P500 à 5.
692, le Dow Jones culminant à près de 42.000 (41.982 précisément).

Les deux indices US historiques sont ensuite revenus à l'équilibre durant une demi-heure avant de s'enfoncer doucement dans le rouge : le "Dow" et le "S&P" ont consolidé de -0,25% à 41.503 et de -0,3% à 5.618, de même que le Nasdaq Composite qui a effacé en 10 minutes une avance de +0,5% pour finir lui aussi en repli de -0,3%, à 17.573.

Le Nasdaq-100 a reculé de -0,45% dans le sillage de Lucid -3,7%, Intel -3,3%, Zoom -3%, Nvidia -2%, AMD -1,7%...

Globalement, c'est plutôt le "fait accompli" qui a dominé, mais les acheteurs n'ont pas laissé filer les indices à la baisse, ce qui est assez classique à 48 heures des "4 sorcières", lorsque le trimestre qui s'achève est placé sous le signe de la hausse.

Jerome Powell n'a rien dit ce soir qui puisse indisposer Wall Street et il lui a même été demandé s'il aurait baissé le taux de seulement 25 points de base si cela avait reflété le consensus du marché (qui tablait effectivement sur -50 points de base).

Le président de la Fed a souligné à plusieurs reprises la "résilience" de l'économie américaine avant de conforter ceux qui anticipaient le début d'un cycle de baisse des taux.

"Nous allons continuer de calibrer nos décisions meeting après meeting, en fonction des performances de l'économie, sans précipitation, d'ailleurs rien de tel ne le justifie. La patience demeure notre ligne de conduite : le rythme des créations d'emplois ralentit, mais les licenciements n'accélèrent pas", expliquait Jerome Powell.

"D'autres baisse de taux sont anticipées par les membres de la Fed car après cette première baisse, la politique monétaire demeure restrictive. L'inflation continue de se contracter et cela peut expliquer la résilience de la consommation, les ménage retrouvant un peu de pouvoir d'achat", poursuivait-il.

A 4,75/5,00%, l'écart entre le loyer de l'argent et le taux d'inflation (2,6%) reste important. Les T-Bonds ont également consolidé : le rendement des T-Bonds "2034" se tend de +7,5 points de base à 3,72%, le "2 ans" prend +3,8 pbs à 3,6280% et le "30 ans", +8 pbs à 4,032%. La courbe des taux se "repentifie" et le "spread" 2026/2034 s'élargit à plus de 9 pbs.

Côté chiffres, l'actualité a été dominée par le secteur immobilier : le Département du Commerce a fait état d'un vif rebond de 9,6% des mises en chantier de logements aux Etats-Unis en août par rapport au mois précédent, après une chute de 6,9% en juillet.

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