CAC40: ni volatilité ni volume, nette tension des taux US/UE

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris avait repris 0,5% mardi, elle les reperd (CAC de retour sous 7.
450) : les scores sont figés depuis midi (5 heures de "camisole algorithmique") et le bilan hebdo ressort à -0,2% : tout semble en réalité figé depuis 4 séances.

Les investisseurs sont en principe rentrés de vacances depuis 15 jours mais les volumes ne redécollent pas et il s'est échangé moins de 1,1MnsE en 8 heures de cotations.
L'ambiance est tout aussi attentiste pour l'E-Stoxx50 (-0,4% à 4.840) et c'est Francfort qui s'en sort le mieux avec une stagnation (contre -0,5% ce matin) et Amsterdam tient bon avec -0,2%.

A Wall Street, les indices semblent paralysés depuis 3 jours : écarts compris entre +0,05 et -0,05% la veille, comportement identique ce mercredi, avec un Nasdaq affichant entre 0,00 et 0,1%, le S&P500 reculant de 0,1%.

Si la Réserve fédérale va officialiser ce soir la fin de sa politique monétaire restrictive en annonçant une première baisse de taux depuis mars 2020 (le "pivot" était attendu 9 mois plus tôt), les paris demeurent serrés à l'approche de son communiqué.

Le reflux de l'inflation et le ralentissement du marché du travail aux Etats-Unis plaident en faveur d'un assouplissement, mais la bonne résistance de la croissance milite plutôt pour une réduction limitée du loyer de l'argent.

Après les propos tenus ces derniers temps par plusieurs responsables de la Réserve fédérale, les marchés estiment à 63% la probabilité d'une baisse de taux de 50 points ce soir, selon l'outil FedWatch du CME Group.

Mais l'hypothèse d'une réduction plus faible de 25 points n'est pas encore totalement écartée, puisqu'elle reste jugée crédible par 37% des intervenants.

Le Département du Commerce fait état hier d'un vif rebond de 9,6% des mises en chantier de logements aux Etats-Unis en août par rapport au mois précédent, à 1.356.000 en rythme annualisé, après une chute de 6,9% en juillet (révisée d'une estimation initiale de -6,8%).
Le "chiffre" du jour va lui aussi dans le sens d'une activité plus robuste : les permis de construire de logements américains -censés préfigurer les mises en chantier futures-, ont grimpé de 4,9% à 1.475.000 le mois dernier et les livraisons de logements ont progressé de 9,2% à 1.788.000.

Il y a avait également ce matin des chiffres concernant la zone euro: le taux d'inflation annuel de la zone euro a ralenti de 2,6% en juillet à 2,2% en août, selon Eurostat qui confirme ainsi son estimation rapide pour le mois dernier, tandis que celui de l'Union européenne a aussi reculé de 0,4 point pour s'établir à 2,4%.

Sur le front obligataire, la perspective d'une baisse des taux des deux côtés de l'Atlantique semble "dans les cours" : le rendement des T-Bonds "2034" se tend de +5Pts à 3,6940%, le "2 ans" prend +6,1Pts à 3,6530%.

En Europe, le Bund allemand à dix ans prend +4,5Pts de base vers 2,1900% tandis que celui de nos OAT en prend 5,6 de plus à 2,9160%, les BTP italiens +7 à 3,5750%.
Enfin, les Bonos espagnols, avec +6Pts renouent avec le seuil des 3,000%.


Si la baisse du billet vert avait favorisé les cours de l'or noir, le Brent et le brut léger américain repartent à la baisse d'environ 0,3% aux alentours respectivement de 73,3$ pour le Brent et 70,7 (baril de WTI) en attendant la publication cet après-midi des stocks hebdomadaires américains.

L'Euro grappille 0,05% vers 1,1118, ce qui efface le repli de la veille.
Enfin, l'once d'Or reste figée vers 2571$, à 0,4% de son record absolu.

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