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CAC40 : le rebond paraît plus solide qu'à Wall-Street

(CercleFinance.com) - Le CAC40 réduit un peu son avance, de +1,2% vers 0,8% vers 7.
415 (idem pour l'Euro-Stoxx50 revenu sur 4.770).
Le CAC40 s'en tire bien puisque 2 indices sur 3 à Wall Street ont réduit de moitié leur avance (le Dow Jones gagne encore +0,9%), le Nasdaq n'affiche plus que 0,3%.
Cela reste bien timide après que Wall Street ait subi l'une de ses pires semaines en près d'un an, avec des pertes hebdomadaires qui se sont montées à près de 6% pour le Nasdaq.

La journée devrait bien se terminer grâce au rebond de Tokyo ce matin : le Nikkei perdait rapidement -3% (après -6% en 3 séances) mais l'indice s'est vivement repris et ne cédait au final que -0,5%.

Les chiffres de l'inflation venus de Chine rassurent également avec le CPI le plus faible (+0,6% sur 12 mois) depuis 4 ans et un indice "core" négatif en séquentiel.

Les investisseurs attendent maintenant les dernières données sur l'inflation américaine, qui devraient être rassurantes (les prix de l'énergie ont continué de baisser en août avec le ralentissement des achats chinois), puis la décision de la BCE, qui devrait réduire son taux directeur de -25Pts jeudi.
Mais la perspective d'un ralentissement marqué de l'économie américaine (confirmée par les derniers chiffres contrastés de l'emploi aux Etats-Unis inquiète, au-delà des prochaines baisses de taux.

Côté chiffres, les stocks des entreprises américaines ont légèrement rebondi en juillet (+0,2%) après être restées stables au mois de juin, montrent des données publiées lundi par le Département du Commerce: le consensus des économistes visait 0,3%, après une parfaite stabilité le mois précédent.

La statistique a été principalement portée par la hausse de 1% des stocks d'automobiles tandis que les stocks d'équipements informatiques ont augmenté de 1,4%.

Les ventes des entreprises ont quant à elles progressé de 1,1% en juillet, ce qui signifie qu'au rythme actuel il leur faut 1,35 mois pour écouler leurs stocks contre 1,38 mois en juillet 2023.

Les intervenants espèrent se rassurer dans les jours qui viennent avec les chiffres de l'inflation américaine, puis avec le discours de la BCE.

Sachant que l'inflation en zone euro est récemment retombée à son niveau le plus bas depuis la mi-2021 pour revenir dans la cible de la banque centrale européenne, Mario Centeno, le gouverneur de la Banque du Portugal avait dernièrement jugé que la décision d'une baisse de taux serait "facile à prendre".

Les économistes s'attendent donc à ce que la BCE réduise jeudi son taux de dépôt de 25 points de base pour le ramener de 3,75% à 3,50%, tout en révisant à la baisse ses perspectives en matière de de croissance d'inflation.

Sa présidente, Christine Lagarde, devrait souligner lors de sa conférence de presse que l'institution reste "dépendante des données", c'est-à-dire qu'elle continuera de privilégier une approche au fur et à mesure de ses réunions.

La question que vont désormais se poser les investisseurs est de savoir si la BCE réduira ses taux par deux ou trois fois cette année.

En attendant le verdict de la BCE, les investisseurs pourront étudier, mercredi, les chiffres mensuels des prix à la consommation, avec l'espoir que ces dernières montrent une inflation sous-jacente moins forte que prévu.

Le consensus table sur un CPI à 0,2% sur un mois en août, ce qui ramènerait sa progression à 2,6% sur un an.

L'indice "core" CPI, le plus suivi par la Fed, devrait quant à lui se maintenir à 3,2% en rythme annuel, comme au mois de juillet.

Les traders espèrent que ces données leur permettront de trancher le débat entre la perspective d'une baisse de taux de 25 ou 50 points de base de la part de la Fed la semaine prochaine.

La semaine suivant le rapport américain sur l'emploi est généralement calme sur les marchés, mais ces hésitations promettent encore une certaine de volatilité jusqu'aux annonces de la Fed, prévues le mercredi 18 septembre.

"Les chiffres mitigés de l'emploi (publiés vendredi dernier, NDLR) laissent toutefois penser que les marchés souhaitent davantage de baisses de taux que la Fed est en mesure de leur proposer", souligne Michael Brown, stratège chez Pepperstone.
Les taux US qui s'étaient fortement détendus la semaine dernière se retendent un peu ce lundi avec +1Pt sur le T-Bond 2034 à 3,712%.
Séance de consolidation en Europe avec un Bund inchangé à 2,1700%, idem sur nos OAT à 2,8800%.

Autre élément susceptible d'influencer la tendance, le premier débat télévisé entre Kamala Harris et Donald Trump en vue de l'élection présidentielle du 5 novembre aux Etats-Unis se tiendra demain soir.

Si l'écart dans les intentions de vote s'est récemment accentuée en faveur de la candidate démocrate (selon les médias démocrates, très majoritaires aux Etats Unis, les quelques médias "conservateurs" produisent des chiffres inverses), il est probable que beaucoup d'électeurs s'appuieront ce débat pour effectuer leur choix.

"Prudence, le scénario de 2016 avec la campagne confiante de Clinton pourrait se reproduire", mettent en garde les analystes de DeftHedge, un spécialiste de l'aide à la décision face au risque lié aux changes et aux matières premières.


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