Wall Street: pas de répit après la dégringolade d'hier
(CercleFinance.com) - Wall Street devrait ouvrir en léger recul mercredi, prolongeant sa chute de la veille, les investisseurs hésitant à se remettre à l'achat alors que la conjoncture économique américaine inquiète.
Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats à terme sur les grands indices new-yorkais cèdent entre 0,1% et 0,5%, annonçant une poursuite du mouvement de baisse de la veille.
La première séance de la rentrée, hier, n'a guère offert de répit aux investisseurs, confrontés d'emblée aux signes de plus en plus concrets d'un ralentissement de la croissance américaine.
Le S&P 500 a chuté de 2,1% mardi, soit sa plus forte baisse en pourcentage en plus d'un mois, pénalisé par des inquiétudes entourant la santé de l'économie suite à la publication d'un indice ISM manufacturier inférieur aux prévisions.
Les valeurs technologiques, notamment celles des semi-conducteurs, se sont trouvées sous forte pression dans la crainte de l'impact de la conjoncture mitigée sur les dépenses des entreprises.
En décrochant de 0,5% hier, le concepteur de processeurs dédiés à l'IA Nvidia a perdu quelque 279 milliards de dollars de capitalisation boursière en une seule séance, un record dans l'histoire des Bourses américaines.
Avec un repli de plus de 25% par rapport à son précédent plus haut du 10 juillet, le titre est officiellement entré hier en "territoire de correction".
S'ajoutant à la morosité ambiante, septembre traîne la fâcheuse réputation d'être le plus mauvais mois de l'année pour les marchés d'actions américains.
"La S&P 500 a systématiquement perdu du terrain en septembre au cours des quatre dernières années et s'est replié sur cette période sept fois sur dix au cours des années passée", rappelle Mark Haefele, le directeur des investissements chez UBS Global Wealth Management, la branche de gestion de fortune d'UBS.
Face à ce brusque retour de la volatilité, l'analyste pense que l'aversion au risque pourrait être amenée à s'installer.
Plusieurs éléments positifs sont toutefois de nature à rassurer, à commencer par la perspective d'une baisse de taux de la Fed dans deux semaines, susceptible d'atteindre 50 points de base si les choses devaient mal tourner.
Bon nombre de professionnels rappellent aussi que les récents accès de faiblesse se sont avérés de courte durée, les investisseurs ayant profité de l'occasion pour racheter des titres à bon compte.
"On ne peut pas sous-estimer l'impact des craintes autour de l'économie et du marché du travail, ni l'incertitude entourant l'élection présidentielle du mois de novembre", reconnaît Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities.
"Mais nous considérons la correction des titres de la "tech" comme une opportunité d'achat, surtout en ce qui concerne les leaders stratégiques de la révolution à l'oeuvre dans l'IA", souligne-t-il, faisant notamment référence à Nvidia.
Le regain d'aversion au risque est particulièrement perceptible sur les rendements obligataires, de nouveau poussés vers des plus bas annuels comme le papier à dix ans qui reflue vers 3,83%.
Sur le plan des indicateurs, le déficit commercial des Etats-Unis s'est nettement creusé à 78,8 milliards de dollars en juillet, par rapport à celui de 73 milliards du mois précédent, selon le Département du Commerce.
Ce dernier publiera également, à 10h00, la statistique des commandes à l'industrie, attendue en rebond de 4,5% en juillet après une baisse de 3,3% le mois précédent.
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