CAC 40: l'accès de faiblesse devrait se prolonger
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait poursuivre son repli mercredi dans le sillage de la sévère correction essuyée hier à Wall Street dans le sillage d'un indice ISM manufacturier jugé inquiétant pour la croissance.
Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - échéance septembre - cède 75,5 points à 7515,5 points, annonçant de nouvelles pertes à l'ouverture.
Déjà pénalisé par le lourd repli des indices new-yorkais hier, le marché parisien avait terminé la séance sur un repli de 0,9% à 7575 points, repassant ainsi sous son support majeur des 7620 points.
Après le long week-end de "Labor Day", une véritable douche froide s'est abattue mardi sur Wall Street, avec un Nasdaq qui décrochait de plus de 3,2% à la clôture dans le sillage du secteur des semi-conducteurs.
Le sentiment général sur les marchés reste dominé par les inquiétudes liées à la conjoncture américaine, qui ont soudainement repris le dessus sur la perspective d'un prochain assouplissement monétaire de la Fed.
Au chapitre économique, l'indice ISM manufacturier est ressorti hier à 47,2, un chiffre légèrement inférieur aux attentes de 47,5, notamment sous l'effet du déclin continu des nouvelles commandes qui n'augure rien de bon pour l'avenir.
"Dans l'ensemble, ce rapport ISM contribue à la tendance à la détérioration de l'économie américaine", commente Florian Ielpo, le responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers.
Cette première séance du mois de septembre à New York s'est aussi soldée par une correction de 1,9% du S&P 500, qui efface ainsi tous ses gains depuis le 15 août et clôture sur ses niveaux du 31 juillet dernier.
Le Dow Jones s'en est mieux tiré avec un recul de 1,5% grâce à la présence de valeurs défensives.
À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei décrochait de plus de 4% mercredi en fin de séance, plombé tout à la fois par la baisse de Wall Street et les dégagements sur valeurs technologiques.
Face à ce brusque retour de la volatilité, les analystes pensent que l'accès de faiblesse des marchés boursiers pourrait durer plus que quelques jours, d'autant que septembre est traditionnellement le plus mauvais mois de l'année pour les actions.
La volatilité à l'oeuvre rappelle le retournement du marché du début du mois d'août, qui avait tenu les investisseurs à l'écart du marché actions pendant plus d'une semaine.
A ce stade, il semble bien difficile de dire si les turbulences actuelles dureront moins longtemps.
Dans ce contexte, les investisseurs suivront avec attention les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, qui seront publiés en fin de semaine et qui permettront de se faire une idée plus précise sur la santé de l'économie américaine.
"Le rapport de vendredi prochain sera encore plus important pour déterminer la trajectoire future des marchés", prévient Florian Ielpo, chez Lombard Odier.
Dans l'immédiat, les investisseurs seront focalisés sur les indices PMI européens des services, qui paraîtront dans la matinée et, éventuellement, sur les commandes à l'industrie qui paraîtront dans l'après-midi aux Etats-Unis.
La vague d'aversion au risque qui touche les actions se solde par une embellie du marché obligataire après dix jours de dégradation. Conséquence, le rendement des Treasuries américains à dix ans se détend en direction de 3,84%.
En Europe, celui des Bunds allemands - référence des taux d'emprunt dans la région, revient à 2,27%.
Plombés par l'indice ISM manufacturiers, les cours pétroliers dévissent pour renouer avec des niveaux qui n'avaient plus été observés depuis décembre 2023.
Le Brent abandonne 0,5% en-dessous de 73,4 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche 0,5% à 69,9 dollars.
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