Wall Street : à part le record du Dow Jones, bilan décevant

(CercleFinance.com) - La séance avait début à Wall Street sous les meilleurs auspices avec le soutien de 2 bons chiffres US : le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a été révisé à la hausse à +3% en annualisé au deuxième trimestre 2024 contre une estimation initiale de +2,8% par le Département du Commerce il y a un mois.

Les indices US gagnaient collectivement plus de 1% jusqu'à la mi-séance, mais au final, il ne reste que le double record absolu du Dow Jones à 41.578 en intraday et 41.335 (+0,6%) en clôture.

Le S&P500 qui a fait une incursion à 20Pts de son record de clôture (+1,1% à 5.647 en séance) finit inchangé à 5.592.
Le Nasdaq en grande forme durant toute la matinée (gain de plus de 1,2% vers 17.780Pts) a complètement inversé la vapeur entre 20H et 22H et finit en repli de -0,2% à 17.517, plombé par les -6,4% de Nvidia dont la capitalisation retombe sous la barre des 3.000Mds$, à 2.890Mds$ (ce sont plus de 200Mds$ de "capi" qui sont partis en fumée ce soir).
La plus forte baisse revient à Dollar Tree avec -10,3% et la plus forte hausse à Paypal avec +3,9%.
Peu après la clôture, Dell prenait +7% sur des résultats dépassant les attentes.

Les investisseurs retiendront de cette journée que la croissance US atteint plus du double rapport à celle de 1,4% observée au trimestre précédent : elle est principalement attribuable à la hausse des dépenses de consommation (+2,9%, essentiellement à crédit) puis aux investissements dans les stocks privés.
Mais la réalité, c'est que les dépenses Fédérales explosent : 6.800Mds$ sur l'exercice fiscal en cours (dont 3.100Mds$ pour la santé), c'est plus d'argent injecté que lors du "all-in" motivé par le Covid.

La bonne surprise du jour provient de bon indice des prix "PCE" qui s'est établi à +2,5% sur la période, contre une augmentation de +3,4% au premier trimestre. Hors prix de l'alimentation et de l'énergie, l'indice est ressorti en baisse de +3,7% à +2,8% d'un trimestre sur l'autre.

Enfin, c'est peut-être un bémol aux bons chiffres "PCE" du jour, les prix de l'immobilier aux États-Unis ont grimpé de 5,4% sur 1 an en juin pour valider un nouveau record historique, malgré la chute abyssale du nombre des transactions (comme en Europe, c'est de l'ordre de -22%).

L'indice Case-Shiller des 20 plus grandes villes a également bondi de 6,5% sur un an en juin, atteignant un nouveau record absolu : l'immobilier atteint des sommets stratosphériques en Californie (des centaines de milliers d'américains ont quitté l'état cette année).

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