Taux : repli symbolique après discours Powell sans surprise

(CercleFinance.com) - Les marchés obligataires européens consolident dans des marges étroites et avec des volumes inexistants du fait d'un jour férié à la "City" (summer banking Holliday) et les chiffres du jour (IFO en Allemagne et inflation en Espagne) ont suscité peu de réaction.


Les Bunds allemands se dégradent de +2Pt vers 2,231% et nos OAT d'autant à 2,95%, les BTP italiens affichent +3Pts à 3,595%.
Le moral des entreprises allemandes s'est inscrit en légère baisse ce lundi matin, à en croire l'indice IFO : le climat des affaires se dégrade de 87 points en juillet à 86,6 points en août, montrant que "l'économie allemande s'enfonce de plus en plus dans la crise".

L'institut de recherche munichois rapporte en effet que les entreprises ont estimé que leur situation actuelle s'était aggravée, et que leurs attentes étaient plus pessimistes, les sous-indices de la situation présente et des perspectives s'étant tous deux repliés.

En Espagne, le taux de variation annuelle de l'indice général des prix industriels (IPRI) espagnol s'est établi à -1,4% pour le mois de juillet, soit 1,8 point de plus que celui observé en juin (-3,2%), selon l'institut national de statistiques: le rendement des "Bonos" se tend de+3,2Pts à 3,043%.

Outre-Atlantique, les T-Bonds finissent parfaitement stables à 3,8080%, le "2 ans" se tend de +1Pt symbolique à 3,923% au lendemain (c'était vendredi) d'un discours de Powell ne laissant planer aucune ambiguïté sur l'amorce -tant attendue puisque le feuilleton depuis fin octobre 2023- d'un cycle de baisse de taux à l'issue de la réunion de la FED des 18/19 septembre prochain.
Le seul suspens réside dans l'ampleur du 1er geste qui sera de -25Pts (selon 70% des opérateurs) ou de -50Pts (pour 30% des sondés) si les paramètres économiques US se dégradaient soudainement.

Ce n'est clairement pas le cas des des commandes de biens durables aux Etats-Unis en juillet : elles ont rebondi de +9,9% le mois dernier, selon le Département du Commerce, après une chute de -6,9% en juin.

Toutefois, en excluant le secteur des transports (principalement l'aéronautique), aux variations habituellement erratiques et dont les commandes ont cette fois-ci grimpé de 34,8%, les commandes américaines de biens durables se sont tassées de 0,2% en juillet en rythme séquentiel.

Ces performances contrastées n'ont pas modifié la perception d'une économie américaine toujours robuste et qui ralentit lentement.


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