Marché: les investisseurs rechignent à s'engager
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir proche de l'équilibre vendredi matin dans des volumes une nouvelle fois réduits, les investisseurs restant en retrait en attendant l'intervention de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, depuis Jackson Hole.
Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - livraison fin de mois - avance de 13 points à 7560,5 points, annonçant une modeste progression à l'ouverture.
Après avoir gagné jusqu'à 0,6% hier en fin de matinée, le marché parisien avait progressivement cédé tous ses gains en seconde partie de séance pour finir la session inchangé à 7524 points.
Depuis le début de la semaine, les volumes sont exceptionnellement bas, signe que les intervenants répugnent à s'engager faute d'en savoir davantage sur les intention du patron de la Fed.
Dans ce climat de torpeur estivale, typique de la fin du mois d'août, le CAC affiche pour l'instant un gain hebdomadaire d'un peu moins de 1%.
Tous les investisseurs attendant que le président de la Réserve fédérale Jerome Powell leur fournisse, cet après-midi, des indications sur d'éventuelles mesures de soutien à l'économie.
Powell s'exprimera à 16h00 (heure de Paris) à l'occasion du séminaire annuel des banquiers centraux de Jackson Hole, dans lequel le président de la Fed devrait évoquer un assouplissement monétaire dès le mois prochain.
Si le grand argentier américain devrait s'efforcer d'éviter de prendre les marchés à contre-pied, il pourrait aussi tâche de ne pas trop s'engager sur l'ampleur de l'assouplissements monétaire à venir, estiment la plupart des observateurs.
"Sachant que les derniers indicateurs économiques se sont avérés plutôt mitigés, avec des chiffres de l'emploi allant dans le sens d'une récession mais des ventes de détail témoignant de la solidité de la consommation, ses commentaires sur la santé de l'économie donneront des indices sur la façon dont la Fed voit les choses", souligne Mahmoud Alkudsi, analyste marchés chez ADSS.
"Si Powell se montre optimiste sur la croissance, cela renforcera le scénario grandissant selon lequel les Etats-Unis vont éviter une récession, le facteur à l'origine du récent rebond des places boursières", ajoute-t-il.
"Toutefois, cela pourrait aussi augurer de moindres baisses de taux, avec un total qui pourrait plutôt ressortir à 75 points de base cette année, et non à 100 points de base", conclut le professionnel.
En attendant les propos de Powell, les investisseurs rechignent à accroître leur exposition aux actifs les plus risqués.
Hier, Wall Street avait mal digéré les déclarations de Patrick Harker, le patron de la Fed de Philadelphie, qui avait estimé sur CNBC que la banque centrale américaine devait réduire ses taux de façon "méthodique".
De son point de vue, la "trajectoire" importe davantage que l'intensité des assouplissements à venir, ce qui a été interprété par les marchés par une manière de tempérer les attentes d'une réduction de 50 points de base du loyer de l'argent le 18 septembre.
Conséquence, le Dow Jones a fini la séance de jeudi sur un repli de 0,9% tandis que le Nasdaq Composite chutait de 1,7%.
Suite à la prestation de Patrick Harker, le rendement des Treasuries à 10 ans rebondit au-delà de 3,86%.
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