Wall Street : dopé par 'l'effet Target' et des taux en repli
(CercleFinance.com) - Les indices boursiers US ont connu un début de séance pour le moins hésitant et contrasté (le rouge dominait légèrement au bout d'une heure de cotations) mais la détente des bons du Trésor a fini par rassurer et les acheteurs se sont enhardis, permettant à Wall Street d'aligner une 9ème séance de hausse sur une série de 10, avec des gains pas négligeables puisque le Dow Jones -en repli initialement- a pris 0,15%, le S&P500 +0,4% (au-delà des 5.
600) et l'indice Nasdaq s'adjuge près de +0,6% vers 17.920Pts.
L'indice des "technos" a été soutenu par MIcrochip +3,1%, Meta +1,6%, Applied materials +1,5%, AMD et Nvidia avec +1%.
La bourse américaine a plus globalement bénéficié de "l'effet Target" : le distributeur a bondi de +11,2% (entrainant Ross Stores dans son sillage avec +4,2%) grâce à l'annonce de résultats supérieurs aux attentes au relèvement de ses objectifs annuels de bénéfices.
La consommation tient bon, s'empressent de souligner les commentateurs... alors que la masse des crédits à la consommation et les défaillances sur les cartes de crédit battent chaque jour et chaque semaine des records historiques qui ridiculisent les montants observés à l'été 2008.
Wall Street s'est réjoui que le "risk-on" sur les actions ne pénalise pas les T-Bonds : le "10 ans" se détend de -3Pts vers 3,8%, et le "2 ans" efface -9Pts à 3,91% (brusque retour sous la barre des 4%).
On observe ce soir un net aplatissement de la courbe de taux qui est de moins en moins "inversée".) : leur rendement reflue suite à la publication en milieu d'après-midi d'un "chiffre" qui a quelque peu surpris les économistes.
En effet le nombre de créations d'emploi aux Etats Unis de mars 2023 à mars 2024 a été révisé d'un spectaculaire -818.000 alors que le consensus tablait sur -600.000 (et -500.000 était déjà considéré comme un chiffre "plutôt mauvais"... puisque c'était le pire observé depuis 2009).
Et les estimations sont systématiquement revues à la baisse d'un mois sur l'autre depuis avril dernier : la tendance à la dégradation s'est poursuivie au printemps, puis cet été.
Les pertes d'emplois à plein temps sont massives dans tous les secteurs (notamment l'automobile, General Motors vient d'annoncer 1.000 licenciements), et en ce qui concerne les jobs à temps partiel, les pertes sont naturellement les plus nombreuses dans le secteur "volatil" de l'hôtellerie/restauration/loisirs.
Le mécanisme des "mauvaises nouvelles sont de bonnes nouvelles" revient au goût du jour, en parallèle avec l'ouverture du symposium de Jackson Hole : Jerome Powell, le président de la Fed, prononcera vendredi un discours très attendu vendredi, les investisseurs s'attendant à un ton plus "accommodant" et à la confirmation de l'amorce d'un cycle de détente des taux (2 initiatives au minimum avant fin 2024, peut-être -50Pts dès le 18 septembre) au vu des mauvais chiffres de l'emploi du jour.
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