CAC40: recule sous 7250 points, pénalisé par le luxe
(CercleFinance.com) - Après avoir longtemps gravité à proximité de son point d'équilibre, la bourse de Paris cède désormais près de 0,4 %, autour des 7245 points, notamment pénalisée par le luxe avec -1,8% pour Kering, -1,5 % pour L'Oréal ou encore -0,6% pour Hermès.
D'après les stratèges, le ralentissement de la croissance américaine est devenu une donnée évidente à prendre en compte pour les investisseurs au vu des statistiques de l'emploi publiées ces dernières semaines.
Après une première moitié d'année idyllique pour les marchés, gérants et analystes tournent maintenant des regards inquiets vers un second semestre qui pourraient réserver davantage de turbulences.
Les signes de nervosité se multiplient d'ailleurs à Wall Street, où le Dow Jones a interrompu la semaine dernière une série de quatre semaines consécutives de hausse en reculant de plus de 2%.
Pour l'heure, les indices US évoluent en ordre dispersé avec -0,2 % pour le Dow Jones, +0,1 % pour le S&P500 et +0,3 % pour le Nasdaq.
La principale interrogation des intervenants va maintenant consister à déterminer si l'économie américaine se dirige bien vers un atterrissage en douceur, ou vers une éventuelle retombée en récession.
En ce sens, les investisseurs vont surveiller de près l'état de la consommation, et tout particulièrement les ventes au détail aux Etats-Unis qui tomberont jeudi, afin de se rassurer sur la conjoncture.
Les chiffres de l'inflation américaine, qui paraîtront mercredi, seront par ailleurs suivis avec beaucoup d'intérêt.
Si la "saison" des résultats de sociétés du deuxième trimestre est désormais sur le point de s'achever, les comptes de Walmart - attendus jeudi - permettront de les renseigner sur le moral du consommateur américain.
Les intervenants espèrent surtout que le récent épisode de volatilité va se normaliser grâce au creux d'activité anticipé avec les congés du mois d'août.
"Il n'est pas rare que les marchés financiers connaissent une correction durant l'été", rappellent les équipes de Janus Henderson.
"Avec l'effet de levier et des marchés moins liquides (en période estivale), un renversement de tendance (yen faible à yen fort) crée inévitablement des appels de marge", expliquent-ils.
"Ceux qui sont obligés de vendre leur exposition au risque liquident leurs positions, ce qui explique la rapidité de la correction des marchés boursiers", ajoutent les gérants.
L'indice VIX de la volatilité sur les options sur l'indice S&P 500, souvent dénommé "indice de la peur", a temporairement atteint un niveau jamais vu depuis début 2020 et la crise du coronavirus.
"Bien que la volatilité actuelle puisse être douloureuse, une remise à niveau après une période d'optimisme excessif pourrait ouvrir la voie à un marché plus sain pour le reste de l'année 2024", estime à ce titre Janus Henderson.
Signe que l'évolution de la croissance économique est maintenant envisagée avec plus d'inquiétudes, les traders anticipent dorénavant avec une probabilité de presque 50% une baisse de 50 points de base des taux de la Fed en septembre.
"Tout ceci est probablement prématuré, mais incite désormais à une certaine prudence dans le positionnement des portefeuilles", prévient Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez LOIM.
Notons que le baril de Brent s'échange contre 80,7$ à Londres (+1,6%) tandis que l'euro est parfaitement stable face au billet vert, à 1,092$/E.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Viel & Cie affiche un chiffre d'affaires consolidé des filiales opérationnelles de 597,2 millions d'euros au titre du premier semestre 2024, en croissance de 7,9% à cours de change variables et de 9,7% à cours de change constants, en comparaison annuelle.
Par ailleurs, TotalEnergies annonce le démarrage de la production du champ d'Anchor, situé à 225 kilomètres au large des côtes de la Louisiane dans le Golfe du Mexique, et dans lequel il détient une participation de 37,14% aux côtés de l'opérateur Chevron (62,86%). Anchor représentera près de 30.000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j) nets pour TotalEnergies.
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