Marché: en rouge, les investisseurs restent prudents
(CercleFinance.com) - L'ambiance reste maussade sur les bourses européennes avec Paris qui lâche 0,6 % ce matin tandis que Londres et Francfort cèdent près de 0,3 %.
" Les marchés sont fébriles et ils devraient le rester encore longtemps ", estime Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM qui ne s'attend pas à une accalmie dans les prochains jours. " Nous risquons d'avoir des appels de marge en cascade qui vont amplifier la baisse ".
" Pour repartir sur de bonnes bases, il faudra que Nvidia ne déçoive pas à la fin du mois, que les rachats d'actions reprennent et que les banques centrales endiguent les risques liés aux positions vendeuses non hedgées sur le yen. Est-ce possible? Oui. Un redémarrage boursier en septembre nous paraît être un scénario crédible ", ajoute l'expert.
Chez Capital Economics, Stephen Brown, économiste en chef adjoint pour l'Amérique du Nord, estime que " malgré la faiblesse des dernières données sur le marché du travail, un atterrissage en douceur reste le scénario le plus probable pour l'économie ".
Il estime toutefois que le risque d'un atterrissage brutal a augmenté, tandis que la réaction désordonnée des marchés - si elle se poursuit - pourrait inciter la Fed à assouplir sa politique plus rapidement que prévu.
Sur le front des statistiques, entre mai et juin 2024, le volume des ventes du commerce de détail corrigé des variations saisonnières a diminué de 0,3% dans la zone euro et de 0,1% dans l'UE, selon les premières estimations d'Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, après des hausses de 0,1 % le mois précédent.
En Allemagne, après avoir baissé cinq mois de suite (dont -1,7% en mai), les commandes en volume dans l'industrie ont rebondi de 3,9% en juin 2024 par rapport au mois précédent, selon les données corrigées de variations saisonnières et calendaires de Destatis.
Les chiffres de la balance commerciale des Etats-Unis sont attendus en début d'après-midi.
Dans l'actualité des sociétés européennes, Adecco publie au titre du deuxième trimestre 2024 un BPA ajusté en baisse de 5% à 0,64 euro (-1% à taux de change constant), avec cependant une marge d'EBITA hors exceptionnel stable à 3,1%, "reflétant une gestion disciplinée des coûts".
Bayer publie, au titre du deuxième trimestre 2024, un BPA ajusté en baisse de 23% à 0,94 euro et un EBITDA avant éléments exceptionnels en recul de 16,5% à 2,11 milliards, baisse "principalement attribuable à un mix de produits défavorable".
Enfin, InterContinental publie un EBIT ajusté de 535 M$ au titre du 1er semestre, en hausse de 12 %, laissant apparaître un BPA ajusté de 203,9 cents (+12%), porté par l'expansion notable des marges et le retour de capital excédentaire par le biais de rachats d'actions.
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