Wall Street : repli relativement contenu après un VIX à 62
(CercleFinance.com) - Wall Street limite la casse, notamment le Nasdaq qui avait rouvert avec un peu plus de 6% de repli à 15.
712Pts -et idem pour le Nasdaq-100 à 17.435- et le S&P500 qui affichait -4,25% à 5.120Pts, au plus bas depuis le 3 mai.
A ce moment, les valeurs américaines effaçaient 2.100Md$ de capitalisation boursière : un scénario anticipé dès la fin de la nuit après le krach à la bourse de Tokyo.
L'indice Nikkei a chuté ce matin de 12,4% (plus forte baisse de l'histoire, mais également sur 48H avec-18,2%) alors que le Yen s'enflammait de +4% vers 140,7 contre le Dollar (+8% en 5 séances).
Même si le Yen limite sa hausse à +2% vers 143,8/$, la corne d'abondance du "Carry Trade (liquidités offertes à 0% par la BoJ aux marchés financiers, voir à taux négatifs depuis 2016) se tarit brusquement, et c'est tout un château de cart basé sur de l"argent emprunté et le pari que le Yen baissera éternellement qui vient de se désintégrer.
D'autres places asiatiques comme Séoul ou Taïwan ont chuté de plus de 8% et enregistré les plus fortes baisses de leur histoire.
C'est donc très loin d'être le cas à Wall Street : les 5 dernières minutes de la séance ont été remportées par les acheteurs qui ont réduit la perte de 0,3% sur le Nasdaq et le "S&P" à -3,40% et 16.200 puis -3% à 5.185.
Le secteur de la "tech" a été plombé une fois encore par Intel avec -6,4%, même score pour Nvidia, -5% sur Zoom, -2,6% sur ARM et Meta, -3,3% sur Microsoft, -4,6% sur Alphabet, -4,8% sur Apple après la forte réduction de l'exposition de Berkshire Hathaway sur le titre (-50% au 2ème trimestre).
Toutes les GAFAM terminent dans le rouge et avec Tesla (-4,3%), cela représente quand même près de 1.500Mds$ de "valeur" désintégrée, et surtout, le "VIX" s'et embrasé jusqu'à une marque de 62, jamais vue depuis septembre 2008 et mi-mars 2020.
Ce même "VIX" affichait 16,5 jeudi dernier, soit une multiplication par 3,8 : au final, un score de +65 à 38,6 (soit X 2,5 en 72H).
Par ailleurs, le Dow Jones perd plus de 1.000Pts (-2,6%) à 38.700 et le Russell-2000 subit les plus lourds dégagements avec -3,65% à 2.032, au plus bas depuis le 1er mai : la "rotation sectorielle" du début de l'été est en panne.
Dans ce contexte d'hyper-volatilité, il est difficile de déterminer si les "chiffres du jour" on pesé dans un sens ou dans l'autre: ce qui est certain, c'est qu'intrinsèquement, l'indice PMI des "services" US ressort faible, à 55 contre 55,3 attendu et 55,9 en juillet, confirmant un net ralentissement de la croissance.
Les marchés avaient souffert vendredi de la parution d'un rapport sur l'emploi américain "préoccupant" selon Commerzbank, avec seulement 114.000 nouveaux postes non-agricoles créés en juillet et un taux de chômage accru de 0,2 point à 4,3%.
La vague de "risk-off" a d'abord fait flamber les T-Bonds (qui ont effacé -12Pts) mais pour illustrer la volatilité étourdissante qui règne depuis jeudi, le "10 ans" finit inchangé à 3,785%, le "2 ans" rajoute +3Pts à +3,9090% (après -19Pts vers 15H30).
Selon les niveaux testés à 14H30 aux US, le marché anticipait -50Pts par la FED en septembre, -50Pts en novembre et -25 en décembre, soit -125Pts, à plus de 60%.
Ce soir, ce serait plutôt -50/-25/-25Pts, soit 4,25/4,50% fin 2024.
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