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Paris: parvient à freiner sa chute en fin de séance

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris parvient à atténuer quelque peu ses pertes en fin de séance, avec un recul de 1,42%, à 7148 points, après avoir brièvement lâché jusqu'à 3,1 % peu après l'ouverture.
 

Seules deux valeurs du CAC40 sont en vert (L'Oréal à +1 % et Thalès à +0,9%), tandis que Teleperformance et STMicro signent les replis les plus importants du jour avec -5,4 % et -4 % respectivement.

Outre-Atlantique, le Dow Jones perd plus de 1.000Pts (-2,4%) suivi par le S&P500 (-2,5%) et le Nasdaq (-2,6%), avec une volatilité paroxystique qui a affiché jusqu'à +180% en début d'après-midi, pour établir une marque de 62, niveau inexploré depuis la crise Covid et surtout l'automne 2008.
Le VIX affiche encore +57 % vers 36... mais c'est déjà très loin des 62.

Pour ne rien arranger, l'indice PMI des "services" US ressort faible, à 55 contre 55,3 attendu et 55,9 en juillet, confirmant un net ralentissement de la croissance.

La journée avait mal commencé avec un krach à la bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a chuté ce matin de 12,4% (après -13% en séance), plus forte baisse de l'histoire, mais également sur 48H avec-18,2%.
L'indice efface en 48H tous ses gains depuis le 1er janvier, et bascule dans le rouge de -6%.

La bourse de Taïwan, avec près de -9% de repli enregistre sa pire correction en 57 ans, la bourse de Séoul (-8,5%) a du procéder à plusieurs suspensions de séance (réservations à la baisse).

Cette déroute est liée à l'envolée du Yen de +8% en 1 semaine (encore +2,7% ce lundi à 142,5/$) qui plombe les exportatrices.

Mais surtout, c'est la corne d'abondance du "Carry Trade (liquidités offertes à 0% par la BoJ aux marchés financiers, voir à taux négatifs depuis 2016) qui se tarit brusquement, et c'est tout un château de cart basé sur de l"argent emprunté et le pari que le Yen baissera éternellement qui vient de se désintégrer.

Des stratégies "à effet de levier" sur la volatilité s'inversent en catastrophe, d'où les +200% de hausse du "VIX" en 48H.

Sur un plan moins technique et plus conjoncturel, les marchés ont souffert vendredi de la parution d'un rapport sur l'emploi américain "préoccupant" selon Commerzbank, avec seulement 114.000 nouveaux postes non-agricoles créés en juillet et un taux de chômage accru de 0,2 point à 4,3%.

"Dans le même temps, les salaires ont augmenté plus lentement", pointait cependant la banque allemande, pour qui ceci venait conforter le scénario d'une première baisse de taux directeurs par la Réserve fédérale en septembre.

Ce lundi, les investisseurs ont pris connaissance des différents indices PMI composites en données définitives pour juillet, notamment celui pour la zone euro qui était paru en repli à 50,1 en estimation flash, signalant ainsi une quasi-stagnation du secteur privé de la région.

Après un début d'année prometteur, marqué par un retour de la croissance et par un pic d'expansion d'un an au mois de mai, l'économie de la zone euro est de nouveau en perte de vitesse au mois de juillet. Ainsi, l'indice PMI HCOB composite de l'activité globale dans la zone euro est passé de 50,9 en juin à 50,2 en juillet, soit un plus bas de cinq mois.

En juin 2024 par rapport au mois précédent, les prix à la production industrielle (PPI) ont augmenté de 0,5% dans la zone euro et dans l'UE, selon les estimations d'Eurostat, après des diminutions de 0,2% dans les deux zones.

En France, l'indice HCOB PMI composite s'est légèrement redressé de 48,8 en juin à 49,1 en juillet, signalant une nouvelle contraction marginale de l'activité globale, mais est restée sous la barre du 50 du sans changement pour un troisième mois consécutif.

Parmi les autres données attendues dans les prochains jours, figurent les ventes de détail dans la zone euro, puis la production industrielle allemande pour le mois de juin, ainsi que le taux de chômage en France pour le deuxième trimestre.

Les marché obligataires font office de "refuges" dans une fuite éperdue vers la "sécurité" (vague de "risk-off") : le rendement des T-Bonds chute de -8Pts vers 3,707%, celui du "2 ans" de -10Pts vers 3,772%.
Le marché anticipe désormais -50Pts par la FED en septembre, -50Pts en novembre et -25 en décembre, soit -125Pts, à plus de 60%.

En Europe, ça reste relativement stable avec des Bunds et des OAT inchangées à 2,16% et 2,960% respectivement.
Avantage à l'Euro en termes de rémunération : il bondit de +0,5% vers 1,0965$.

Sur le front des publications d'entreprises, sont notamment prévues cette semaine celles de Novo Nordisk, Commerzbank, Ahold Delhaize et Deutsche Telekom en Europe, ou encore d'Amgen, Caterpillar et Walt Disney aux Etats-Unis.

Pour l'heure, on notera que Société Générale a signé des accords avec l'Union Bancaire Privée (UBP), banque suisse spécialisée dans la gestion de fortune et d'actifs, en vue de lui céder SG Kleinwort Hambros et Société Générale Private Banking Suisse.

Société Générale a également annoncé avoir signé un accord avec la BRED Banque Populaire qui prévoit la cession totale des parts du groupe (70%) dans Société Générale Madagasikara à Madagascar, transaction dont les termes financiers ne sont pas précisés.

L'Oréal fait part de l'acquisition d'une participation de 10% dans Galderma Group auprès de Sunshine SwissCo (consortium mené par EQT), d'Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) et d'Auba Investment, pour un montant non divulgué.

Enfin, la compagnie pétrolière Maurel & Prom a dévoilé un résultat net part groupe presque doublé (+91%) au titre du premier semestre 2024, soutenu par une augmentation de 35% de sa production en part M&P.



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