CAC40: net mouvement de repli dans le sillage de Wall Street
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris conclut la séance sur un repli de 1,61%, à 7251 points, pénalisée par le repli des valeurs bancaires à l'instar de Société Générale (-5,9%), Crédit Agricole (-5,6%) ou encore BNP Paris (-2,9%).
La journée avait mal commencé avec un plongeon de -6% de la bourse de Tokyo (plus lourd repli en points depuis... mi-octobre 1987 !).
Outre-Atlantique, Wall Street n'est pas à la fête non plus avec -3% pour le Nasdaq, -2,5% pour le S&P500 et -2,3% pour le Dow Jones tandis que le "VIX" (surnommé indice de la peur) s'affole avec +57% à 29,2... un vrai début de panique boursière.
Dans ce contexte, Amazon recule de 11%, Nividia cède 4% à New York.
A Paris, le CAC40 cède plus de 3% sur la semaine écoulée.
Dopés par le repli des indices boursiers depuis jeudi, les marchés obligataires ont explosé à la hausse avec la publication des statistiques de l'emploi US pour le mois de juillet, les T-Bonds US effacent -16Pts de base vers 3,815% (et jusqu'à -19Pts vers 3,785%).
Le ralentissement du marché du travail aux Etats-Unis est plus brutal que prévu puisque l'économie américaine n'a généré que 114.000 emplois non agricoles au mois de juillet, selon le Département du Travail, un nombre bien inférieur aux attentes du marché, qui étaient en général de l'ordre de 170.000.
Le taux de chômage s'est accru d'un coup de 0,2 point à 4,3%, là où les économistes l'anticipaient stable à 4,1%, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est établi à 62,7%, et que le revenu horaire moyen n'a augmenté qu'à un rythme annuel de 3,6%.
En outre, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées, de 218.000 à 216.000 pour mai et de 206.000 à 179.000 pour juin, soit un solde de révision total de -29.000 pour ces deux mois (10ème révision à la baisse sur les 14 derniers mois).
Cette dégradation marquée du marché du travail pourrait aussi faire émerger des inquiétudes quant à la santé de l'économie américaine, alors que Jerome Powell, le président de la Fed, a indiqué mercredi s'inquiéter d'un possible "atterrissage brutal" de la croissance.
Des inquiétudes renforcées 90 minutes plus tard par la chute inattendue de -3,3% des commandes à l'industrie (deuxième baisse d'affilée), alors que les économistes projetaient un rebond de l'ordre de 0,5%.
Ces chiffres bien moins bons que prévu viennent confirmer le tableau moins radieux de l'économie américaine dressé par les statistiques publiées ces dernières semaines, en particulier le rapport sur l'emploi dévoilé dans la matinée, jugé "préoccupant" par certains analystes.
La vague de risk-off de ce vendredi provoque une fuite vers les valeurs refuges : le Bund se détend de -10Pts vers 2,152 % tandis que l'OAT française se contente de -4,5Pts vers 2,947%.
Autre actif refuge favorisé en ce vendredi, évolue autour des 2425$/l'once.
Le Dollar est attaqué et chute de -1,2% face à l'Euro, à 1,092$/E.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, AXA publie au titre du premier semestre 2024 un résultat net en augmentation de 6% à quatre milliards d'euros, reflétant une hausse du résultat opérationnel de 4% à 4,2 milliards pour des primes brutes émises et autres revenus accrus de 7% à 59,9 milliards.
AXA annoncepar ailleurs avoir conclu un accord relatif à l'acquisition de Gruppo Nobis, une compagnie d'assurance italienne qui a enregistré en 2023 des primes brutes émises de 0,5 milliard d'euros et un bénéfice net de 35 millions.
Le produit net bancaire du Groupe BPCE, à 5 626 millions d'euros est en hausse de 3 %, au 2ème trimestre 2024 par rapport au 2ème trimestre 2023, et en hausse de 1 % à 11 379 au 1er semestre 2024 par rapport au 1er semestre 2023, grâce à une activité commerciale dynamique sur tous les métiers.
Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.