Wall Street: contrepied baissier sur les semiconducteurs
(CercleFinance.com) - Wall Street semble incapable d'aligner plus de 2 séances de rebond depuis le 16 juillet.
.. mais là, cela ressemble à une séquence en "portes de saloon" avec un Dow Jones à -1,2%, un S&P500 qui reperd -1,4% et un Nasdaq Composite qui replonge de -2,3% au lendemain d'un rebond qui semblait un peu impulsif, en mode "FOMO" sur les semi-conducteurs (+6,7%).
L'indice SOXX replonge de -7,5% ce jeudi après -8,5% en intraday... la pire contre-performance depuis la mi-mars 2020 et la panique Covid.
Le Nasdaq-100 dévisse de -2,4% dans le sillage de Moderna (-21%, un cas à part), puis des géants des semiconducteurs avec ARM -15,7% (après +8,5%, soit -20% en une semaine), Lam Research -10%, Qualcomm -9,5% (après +8,4%), Broadcom -8,6% (après +12%), AMD -8,3% (après +4,4%), Applied Materials et Micron -7,5%, Nvidia -6,7%, Intel -5,5%, Microchip -5%...
Une vague de "risk-off" a soufflé sur Wall Street et les T-Bonds US effacent -12 points de base d'un coup vers 3,984%, faisant ainsi leur première incursion sous les 4,00% depuis fin janvier (7 mois).
Cette nette détente des taux peut aussi s'expliquer par les signaux plutôt accommodants envoyés la veille par la Réserve fédérale, qui pourrait baisser ses taux dès le mois prochain en réponse au ralentissement de l'inflation et à la détente du marché de l'emploi.
Jerome Powell, le président de la Fed, a en effet indiqué qu'une baisse de taux en septembre pourrait être 'sur la table' si les bons chiffres de l'inflation et la modération du marché du travail devaient se poursuivre.
Pour les analystes, ces commentaires signifient que la banque centrale américaine ne se focalise plus sur son mandat de stabilité des prix, mais qu'elle donne désormais un poids équivalent au mandat de plein emploi.
Les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage (en hausse de 14.000 à 249.000) et l'indice ISM manufacturier (pas convaincant) n'ont peut-être pas aidé Wall Street.
En outre, la productivité non agricole a augmenté de 2,3% en rythme annualisé au deuxième trimestre 2024, selon la première estimation du Département du Travail, du fait d'une hausse de 3,3% de la production totale pour un nombre d'heures travaillées accru de 1%.
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