Wall Street: sans tendance, dette fédérale stratosphérique

(CercleFinance.com) - Wall Street termine sans véritable tendance après avoir hésité durant plus de 6 heures entre le vert et le rouge : au final, le Nasdaq Composite grappille 0,1% (alors qu'il gagnait jusqu'à +0,8% initialement), de même que le S&P500, tandis que le Dow Jones s'alourdit de -0,1%.


Le Nasdaq-100 engrange 0,2% dans le sillage de On Semiconductor +15,5%, Tesla +5,6% (avis positif de JPMorgan), Dexcom +5,4% (après -42% la semaine passée), Charter Com +2,6%... et Alphabet +1,5%, la seule GAFAM à avoir affiché plus de 0,3% ce lundi.

Depuis son plus haut du 10 juillet, le Nasdaq Composite a corrigé de presque 7% sous l'effet d'un repli de plus de 12% des sept géants de la "tech" (Nvidia a perdu -1,3%), qui étaient les principaux contributeurs à la hausse de Wall Street depuis un an et demi.

La semaine sera de loin la plus chargée de la saison des résultats avec un total de 171 composantes du S&P500 qui publieront leurs chiffres. A ce stade, les sociétés américaines ayant déjà publié ont, pour 78% d'entre elles, dégagé un bénéfice supérieur aux attentes des analystes, contre une moyenne de 74% ces 10 dernières années.

Microsoft, Meta, Amazon et Apple, représentant à eux seuls pas loin de 20% de la pondération du S&P et largement détenus par les investisseurs institutionnels, doivent dévoiler leurs comptes cette semaine, et d'éventuelles déceptions pourraient entraîner de nouveaux dégagements, à l'image d'Alphabet la semaine passée.

La remontée du dollar amène à se pencher sur le contexte géopolitique qui se tend au Proche-Orient, au point qu'Emmanuel Macron appelle Israël et le Liban à "éviter l'escalade". La paix semble bien compromise et de nombreux pays -dont la France- appellent leurs ressortissants à quitter rapidement Le Liban, Israël et la Palestine.

Au-delà de la géopolitique, l'été est traditionnellement propice à une remise en question de la dynamique de l'économie mondiale - avec la résurgence d'inquiétudes concernant la Chine - et le retour des interrogations concernant l'essor des valeurs technologiques.

Wall Street ne vit pas un grand moment de suspense avant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale mardi et mercredi. Aucun changement de taux n'est attendu mercredi, mais les professionnels espèrent que Jerome Powell, son président, ouvrira la porte à une possible baisse de taux au mois de septembre.

Les marchés obligataires US réalisent une entame de semaine positive avec -2,8 points de base sur le T-Bond "2034" vers 4,172%, tandis que le "2 ans" finit inchangé. A noter : le montant de la dette fédérale américaine a passé le cap des 35.000Mds$ ce weekend, son total s'élevant à plus de 35.004Mds$.

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