CAC40: le rebond du jour efface presque les pertes en hebdo
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris reprend près de 1,2% et le CAC40 renoue avec les 7.
500, ce qui va lui épargner une cassure du support des 7.490 en "bougie hebdomadaire".
A 0,1% près, le CAC40 retrouve ses cours de vendredi dernier, bien aidée en cette veille de weekend par EssilorLuxottica (+7,5%), Hermès (+3,5%) ou encore Dassault Systèmes et St Gobain (+4,3%).
L'Euro-Stoxx50 grappille +0,5% vers 4.850... il lui en manque un peu pour renouer avec le support des 4.480Pts.
A Wall Street, la semaine se termine bien avec +1,3% sur le Dow Jones, revenu au-dessus des 40.000, le S&P500 reprend +0,9% et le Nasdaq +0,8%: les pertes hebdomadaires devraient donc être contenues à -3% pour le Nasdaq et -2% pour le "S&P".
Ce rebond ne fera pas oublier le "trou d'air" de mercredi, ni les résultats jugés décevants de plusieurs ténors de la côte, à l'instar de STMicroelectronics, Kering, Stellantis, puis Capgémini aujourd'hui même.
"Lorsque les résultats sont en-dessous des attentes, les entreprises sont très lourdement sanctionnées", fait remarquer Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
"Lorsque les résultats sont supérieurs aux attentes, ils sont en revanche à peine salués", souligne l'analyste.
Les marchés d'actions américains ont eux aussi connu d'importants dégagements cette semaine, les investisseurs ayant continué de se délester des grandes valeurs technologiques après les publications peu rassurantes d'Alphabet et Tesla.
"Il y a clairement une surréaction à la baisse du marché qui risque de perdurer dans les jours et semaines à venir", prévient Christopher Dembik.
Signe de la nervosité ambiante, Wall Street a encore connu hier une séance de grande volatilité qui a alimenté de nouvelles prises de bénéfices sur les géants de la "tech", le Nasdaq ayant fini sur un repli de presque 1%, avec un titre comme Dexcom se désintégrant de -35% jeudi soir, puis de -10% supplémentaires vers 64$, soit -42% sur la semaine écoulée.
"Le marché avait certainement besoin de faire une pause et de renouer avec des niveaux de valorisation plus attractifs qui vont, nous l'espérons, permettre un retour de la hausse à la rentrée", explique Christopher Dembik.
Côté chiffres, le très attendu indice de prix PCE -surveillé de près par la Fed- traduit un recul de 0,1 point de l'inflation à 2,5% en rythme annuel mais le PCE "Core" est stable à 2,6% (hors énergie et alimentation).
Le Département du Commerce, qui publie ces chiffres, indique par ailleurs que les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,3% en juin par rapport au mois précédent, tandis que leurs revenus ont progressé de 0,2%.
Le "sentiment des consommateurs" se redresse légèrement, de 66 vers 66,4, la composante du jugement des ménages interrogés sur leur situation actuelle a quant à lui baissé, à 62,7 contre 64,1 en première estimation et 65,9 en juin.
La composante des anticipations ressort de son côté à 68,8 contre 69,6 en juin, pas de quoi émouvoir Wall Street, ni remettre en cause la bonne tenue des T-Bonds qui se détendent de -5,5Pts de base à 4,203%.
C'est plus calme en Europe avec des Bunds effaçant 1Pt symbolique à 2,4030%, idem pour nos OAT à 3,105% et pour les BTP à 3,763% (beau tir groupé).
La confiance des consommateurs américains s'est bien dégradée en juillet,
La composante du jugement des ménages interrogés sur leur situation actuelle a quant à lui baissé, à 62,7 contre 64,1 en première estimation et 65,9 en juin.
La composante des anticipations ressort de son côté à 68,8 contre 69,6 en juin et une première estimation qui l'avait donné à 67,2.
Les anticipations d'inflation à un an établies par les consommateurs reviennent pour leur part à 2,9%, soit de nouveau dans l'intervalle de 2,3% à 3% qui prévalait avant l'arrivée de l'épidémie de Covid-19.
Le marché du pétrole repart en légère hausse, ce qui ne l'empêche pas de se diriger vers une troisième semaine consécutive de repli face à la soudaine poussée de l'aversion pour le risque à l'échelle mondiale.
Le Brent reprend sa glissade et lâche -1,5% vers 81,2$ (1,1% en hebdo), tandis que l'euro est stable face au billet vert, à 1,084$/E.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, EssilorLuxottica dévoile un résultat net part du groupe (RNPG) ajusté de 1,75 milliard d'euros pour les six premiers mois de 2024, en hausse de 5,5% (+10,6% à changes constants), et une marge opérationnelle ajustée de 18,3% (+0,5 point à 18,8% hors effets de changes).
Capgemini a vu son résultat net part du groupe s'accroitre de 3% à 835 millions d'euros, avec une marge opérationnelle stable à 12,4% pour un chiffre d'affaires en recul de 2,5% à un peu plus de 11,1 milliards.
Amundi publie un résultat net ajusté en hausse de 9,4% à 350 millions d'euros pour le deuxième trimestre 2024, grâce à la croissance de ses revenus nets ajustés (+7,7% à 887 millions) et à un effet ciseaux positif.
Bouygues publie un résultat net part du groupe en repli de 17% à 186 millions d'euros pour les six premiers mois de 2024, mais un résultat opérationnel courant des activités (ROCA) en hausse de 3% à 747 millions, une progression "largement portée par Equans".
Enfin, Air Liquide a dévoilé un résultat net récurrent part du groupe (RNRPG) en hausse de 3,3% à 1,68 milliard d'euros (+16% hors effet de change) pour le premier semestre 2024, avec une marge opérationnelle de 19,4% (+100 points de base hors effet énergie).
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