Wall Street : en léger repli, les semiconducteurs souffrent
(CercleFinance.com) - Wall Street est longtemps resté hésitant, puis la lourdeur l'a emporté (les 3 principaux indices terminent dans le rouge mais les écarts demeurent marginaux).
Le S&P500 et le Dow Jones se replient de -0,15% (vers 5.555 et 40.360 respectivement), le Nasdaq-100 finit en repli de -0,35% (vers 19.750 mais le Composite ne cède que -0,05%) et le Russell-2000 se détache avec +1,05% à 2.245Pts, ce qui confirmerait la thèse de la "rotation sectorielle" en faveur des small caps.
Les semiconducteurs continuent de reculer nettement, à l'image de Paccar -11%, NXP -7,6%, On Semi -5%, Microchip ou Comcast -4%.
L'autre secteur faisant preuve de lourdeur fut celui de l'énergie avec Diamondback -3,1%, Chevron ou Devon -1,8%, Valero -1,5%.
Tesla qui avait terminé en repli de -2% perdait 3,5% en "after hour" avec la confirmation du ralentissement de la croissance de ses ventes : le bénéfice ressort presque 20% en dessous des attentes (à 0,52 contre 0,62$ attendu) mais c'est en partie compensé par un chiffre d'affaire de 25,5Mds$ contre 24,77Mds$ attendu, et les cash flows dépassent 3,6Mds$.
Globalement, les résultats du 2ème trimestre s'avèrent -comme d'habitude depuis 15 ans- meilleurs que prévu: 80% des sociétés ont annoncé des résultats supérieurs aux attentes, à comparer avec une moyenne de 74% sur dix ans.
Le "chiffre du jour" concernait les ventes de maisons existantes aux Etats-Unis : elles ont diminué de 5,4% en juin 2024 par rapport au mois précédent, pour s'établir à un taux annuel désaisonnalisé de 3,89 millions, selon des statistiques publiées par la Fédération des agents immobiliers (NAR).
Le prix de vente médian des maisons existantes a rebondi de 4,1% par rapport à juin 2023 pour atteindre 426.900 dollars - le prix le plus élevé jamais enregistré pour le deuxième mois de suite et le douzième mois consécutif de hausse d'une année sur l'autre : jamais le logement n'aura été aussi inaccessible pour le plus grand nombre des américains).
Le stock des logements existants invendus a augmenté de 3,1% par rapport au mois précédent pour atteindre 1,32 million à fin juin, soit l'équivalent de 4,1 mois d'offre au rythme actuel des ventes mensuelles.
Sur le marché obligataire, les rendements des bons du Trésor américains réagissent peux aux événements politiques du week-end, pas plus qu'à la désignation de Kamal Harris pour affronter Donald Trump d'ici le 5 novembre, et le "10 ans" finit quasi stable à 4,2600%.
Alors que l'actualité des derniers jours a été marquée par le désistement du président Biden, les préoccupations économiques et microéconomiques reprennent le dessus à une semaine de la réunion de la FED : quelle sera la croissance au second trimestre, aux Etats Unis comme en Europe, l'inflation est-elle sous contrôle, que seront les bénéfices au 3ème trimestre ?
Une seconde baisse des taux en décembre dépend des signes de ralentissement qui se mettent doucement en place.
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