Marché: vers un début de séance relativement stable
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sans grand changement mardi matin après avoir réagi favorablement hier à l'annonce du retrait de Joe Biden de la course à un second mandat à la Maison Blanche.
Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - qui a désormais basculé sur la maturité août - recule de 7,5 points à 7640, annonçant un début de séance stable ou en très léger repli.
Le marché parisien avait terminé la première séance de la semaine sur un gain de près de 1,2%, à 7622 points, suite à l'officialisation du désistement du président Biden et à la possible émergence d'une candidature de sa vice-présidente, Kamala Harris.
Du point de vue des analystes, il n'y aurait rien d'étonnant à assister à un léger rattrapage des actifs risqués européens par rapport aux Etats-Unis, et ce après plusieurs semaines de nette sous-performance des actions du Vieux Continent.
"Plusieurs études économétriques montrent des impacts significatifs sur la croissance européenne, de l'ordre de 1%, en cas de résurgence de fortes tensions commerciales liées à Trump", rappelle Michaël Nizard, chez Edmond de Rothschild AM.
Le candidat républicain a en effet promis d'imposer un tarif douanier de 10% sur toutes les importations américaines, y compris celles provenant d'Europe.
La perspective d'une victoire de Donald Trump avait par ailleurs déclenché ces dernières semaines une rotation sur les marchés boursiers américains, qui avait favorisé les petites capitalisations et le secteur de l'énergie, au détriment des titres de croissance, une tendance qui pourrait désormais s'inverser.
"Nous pensons qu'il est trop tôt pour formuler des hypothèses sur l'issue des élections: compte tenu des événements du week-end, les investisseurs (et les électeurs) auront besoin de se faire une idée plus précise sur les candidats, leur programme et leurs perspectives de victoire", tempère toutefois Erik L. Knutzen, CIO multi-actifs chez Neuberger Berman.
Les stratèges s'accordent en tout cas sur le fait qu'une période d'incertitude et de volatilité s'ouvre sur les marchés, un phénomène confirmé par la récente envolée de l'indice VIX.
Comme l'Europe boursière, Wall Street a démarré la semaine de bon pied hier soir, les principaux indices new-yorkais ayant engrangé entre 1,2% et 1,5%, ce qui leur permet d'effacer une partie des pertes de la semaine précédente.
Le Nasdaq avait perdu 4% la semaine passée, enrayant une dynamique haussière qui lui avait permis de progresser pendant six semaines d'affilée et d'aligner des records en série.
Sur le marché obligataire, les rendements des bons du Trésor américains réagissent peux aux événements politiques du week-end, même si le papier à dix ans se tend un peu vers 4,26%.
La séance de mardi s'annonce calme sur le front macroéconomique, la seule statistique du jour étant les ventes de logements anciens aux Etats-Unis, qui paraîtront dans l'après-midi.
Les jours qui viennent seront en revanche plus chargés, avec la parution demain des indices PMI en Europe, la croissance américaine du deuxième trimestre jeudi ou encore l'indice des prix "PCE" aux Etats-Unis, prévu vendredi.
Du côté des entreprises, les publications de résultats sont également appelées à s'accélérer et les investisseurs porteront un regard attentif aux performances d'Alphabet, la maison-mère de Google, qui fera paraître ses comptes dans la soirée, après la clôture de la Bourse de New York.
Les performances de Coca-Cola, GE Aerospace, GM, Spotify et UPS sont quant à elles attendues à l'heure du déjeuner.
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