Paris: prudence de mise, le secteur du luxe reste en berne
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris conclut la séance sur un recul de 0,69 %, à 7580 points, alors que le décrochage du secteur du luxe entamé la veille se poursuit, avec -3,1 % pour Kering, -2,3 % pour Hermès, -1,9 % pour LVMH ou encore -1,5 % pour L'Oréal.
Les investisseurs font ainsi peu de cas de la dynamique à l'oeuvre outre-Atlantique où les indices US multiplient les records avec notamment un Dow Jones à +1,5% et un S&P 500 à +0,4 %.
La prudence l'emporte ainsi sur le vieux continent où l'E-Stoxx50 perd -0,6% vers 4950 pts.
Sur le front des statistiques, les marchés ont pris connaissance en début d'après-midi des derniers chiffres de ventes au détail aux Etats-Unis.
Après avoir augmenté de 0,3% en mai par rapport au mois précédent (chiffre révisé d'une hausse de 0,1% annoncée initialement), les ventes de détail aux Etats-Unis sont restées atones en rythme séquentiel en juin, selon le Département du Commerce... alors qu'elles étaient anticipées en repli de -0,2%.
En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), à l'évolution parfois volatile, les ventes de détail américaines se sont accrues de 0,4% le mois dernier par rapport au précédent, après une hausse de 0,1% en mai.
De leur côté, les prix à l'importation aux Etats-Unis ont stagné en juin, la baisse des prix pétroliers (les carburants ont baissé de 1% après avoir déjà reculé de 0,4% en mai), a été contrebalancée par les prix des denrées alimentaires qui ont rebondi de 0,7% après un repli de 1,6% le mois précédent.
Hors pétrole, les prix des produits importés ont augmenté de 0,2% en juin, à comparer avec une diminution de 0,3% le mois précédent.
Sur 12 mois à fin juin, les prix à l'importation affichent une progression de 1,6%, leur gain le plus important depuis décembre 2022 (+3,2%).
Ces nouvelles données confirment le risque d'un ralentissement de la croissance au second semestre, ce qui valide le scénario de deux assouplissements monétaires de la part de la Fed d'ici à la fin de l'année.
En Europe, mauvaise surprise avec le baromètre "ZEW" du sentiment économique pour l'Allemagne qui a baissé en juillet pour la première fois depuis un an, s'établissant à 41,8, soit 5,7 points de moins que sa valeur de juin.
"Le fait que les exportations allemandes aient diminué plus que prévu en mai, l'incertitude politique en France et le manque de clarté concernant la future politique monétaire de la BCE ont contribué à cette évolution", explique Achim Wambach, le président de ZEW.
En revanche, l'évaluation de la situation économique en Allemagne s'est légèrement améliorée, au vu de l'indicateur anticipé qui a augmenté de 4,9 points ce mois-ci, pour s'établir à -68,9.
Côté obligataire, la tendance demeure très positive avec -3,5Pts de base sur les Bunds à 2,435% et -2,5Pts sur nos OAT à 3,087%.
Les T-Bonds se détendent exactement sur les mêmes bases avec -3,5Pts sur le T-Bond 2034, vers 4,194% (égalant des planchers de presque 4 mois).
La détente des taux propulse l'once d'or vers 2.463$ (+2,2%), surpassant les records de fin mars et inscrivant sa meilleure clôture de l'histoire.
Le dollar se raffermit légèrement face à l'duro qui s'effrite de -0,1% vers 1,088$/E. Il reste prisonnier de son "range" compris entre 1,06 et 1,09, à deux jours des annonces de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Le marché du pétrole consolide après avoir enchaîné cinq semaines consécutives de hausse, en dépit de la perspective de plus en plus sérieuse d'une victoire de Donald Trump, dont la politique est favorable au secteur.
Le baril de Brent cède 1 % à 84 dollars.
Du côté des résultats, les grands groupes bancaires américains vont rester sur le devant la scène mardi avec les trimestriels de Bank of America et Morgan Stanley.
Scor dévisse de -274 vers 19,5E après avoir émis un "warning" sur ses profits du 3ème trimestre.
Atos demeure très nerveux avec une hausse initiale de +15% vers 1,53E, suivie d'une rechute vers 1,1E (-13%), sans info particulière.
Enfin, dans l'actualité des sociétés hexagonales, TotalEnergies indique avoir signé avec SSE un accord engageant portant sur la création d'une joint-venture pour lancer un nouvel acteur majeur de la recharge électrique au Royaume-Uni et en Irlande, appelé "Source", sous réserve des approbations réglementaires requises.
TotalEnergies indique par ailleurs que son indicateur de marge de raffinage européen a chuté en rythme séquentiel pour s'établir à 44,9 dollars par tonne au deuxième trimestre 2024, contre 71,7 dollars sur les trois premiers mois de l'année.
Vinci annonce que sa filiale Cobra IS a été retenue par SMS Group GmbH pour réaliser des travaux d'une partie du complexe industriel de l'aciériste Thyssenkrupp Steel Europe à Duisbourg, en Allemagne, un contrat d'une valeur de 74 millions d'euros.
Enfin, Eiffage a annoncé le renforcement de sa présence sur le marché de l'énergie aux Pays-Bas via l'acquisition de deux sociétés, EKB (un spécialiste de la conception, de la réalisation et de la maintenance de systèmes d'automatisme industriel) et Rensen (spécialiste de la gestion technique des bâtiments).
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