Marché: le mouvement baissier reprend le dessus

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait poursuivre son mouvement baissier et ouvrir en léger repli mercredi matin, le climat d'incertitude politique continuant de peser sur les actions.


Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - livraison fin de mois - cède neuf points à 7507,5 points, annonçant une note de faiblesse à l'ouverture.

Habitué aux multiples retournements de tendance depuis un mois, le marché parisien avait conclu la séance d'hier sur un recul marqué de 1,6% à 7508 points.

La perspective de longues négociations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement devrait continuer de générer de la volatilité et empêcher le CAC de retrouver une pente ascendante dans l'immédiat, préviennent les analystes.

"Côté support et zone de repli les 7500/7275 points restent toujours un soutien clé jusqu'à preuve du contraire", assure Jérémy Delsol, trader et investisseur indépendant.

"En revanche, je n'oublie pas la zone des 6950/6775 points, en cas de craintes et désertion d'une partie des investisseurs, notamment si la crise politique persiste trop longtemps et qu'elle débouche possiblement sur une récession", met en garde le professionnel.

Les marchés obligataires - qui avaient d'abord accueilli favorablement les résultats du second tour - deviennent moins confiants, ce qui fait un peu remonter les rendements des emprunts d'Etat de référence

Celui du Bund allemand à dix ans s'établit ce matin à 2,58%, tandis que son équivalent français ressort à 3,24%, ce qui conduit le "spread" OAT-Bund à se stabiliser à 66 points de base, comme en fin de semaine dernière.

A titre d'indication, l'écart OAT-Bund évoluait autour de 50 points avant l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale et s'était tendu jusqu'à 85 points de base avant le premier tour des législatives.

"De notre point de vue, tant que le marché obligataire tient, il n'y a pas d'inquiétudes particulières à avoir pour les actions françaises", assure Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Si l'actualité politique française domine encore très largement, les fondamentaux économiques n'ont pas totalement disparu des écrans radar des investisseurs.

En l'absence d'indicateur de premier plan, les intervenants de marché devraient de nouveau concentrer leur attention sur la deuxième audition de Jerome Powell, le président de la Fed, devant la Chambre des représentants, prévue dans l'après-midi.

Hier, devant le Sénat, le patron de la Réserve fédérale avait préparé le terrain à une baisse des taux en septembre prochain en se félicitant du reflux de l'inflation et de la baisse des tensions sur le marché du travail.

"Point important: il a mis en exergue le risque de baisser trop tardivement ou trop peu les taux ce qui pourrait entraîner des effets négatifs sur l'activité économique et l'emploi", fait valoir Christopher Dembik, chez Pictet AM.

"Tout est prêt pour une baisse des taux à la rentrée", en déduit le stratège.

Conséquence, les acheteurs ont réussi à garder la main hier à Wall Street, ce qui a permis à l'indice S&P 500 (+0,1%) d'inscrire un 36ème record depuis le début de l'année, toujours porté par la forme étincelante des "Sept Magnifiques" (+0,9% en moyenne).

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