Wall Street: un besoin de souffler se fait sentir

(CercleFinance.com) - La Bourse de New York devrait ouvrir sans grand changement lundi matin, les investisseurs éprouvant le besoin de reprendre leur souffle alors que le Nasdaq vient d'aligner dix semaines de hausse sur 11.


Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats à terme affichent des gains allants de 0,1% à 0,2%, annonçant un début de séance en très légère progression.

Le Nasdaq a poursuivi sa série gagnante la semaine passée en signant des gains hebdomadaires de 3,5% et en inscrivant de nouveaux plus hauts historiques.

L'enthousiasme récent des marchés s'explique par l'engouement toujours pas démenti pour l'essor de l'IA et la vigueur des "Sept Magnifiques", mais aussi par une toile de fond favorable sur le plan économique.

La publication, vendredi, de chiffres de l'emploi sans surprise a renforcé le scénario d'une baisse de taux en septembre, désormais envisagé à 69% par les traders.

Mais les investisseurs semblent afficher un optimisme plus prudent dorénavant, notamment en raison de la montée du risque politique et de la tenue d'une élection présidentielle très disputée du mois de novembre.

En Europe, les investisseurs - qui redoutaient une poussée des partis extrêmes - ont accueilli ce matin avec une certaine sérénité les résultats des élections législatives françaises, qui promettent un immobilisme politique dans le pays.

Au moment de l'ouverture de Wall Street, l'indice CAC 40 progressait de 0,2% et l'Euro STOXX 50 de 0,4%.

Demain, l'audition de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, par le Congrès, pourrait venir confirmer la perspective d'une baisse des taux après l'été, au cas où l'inflation continuerait d'évoluer dans le bon sens.

Jeudi seront publiés les derniers chiffres des prix à la consommation à paraître avant la prochaine réunion stratégique de la Fed, prévue le 31 juillet, qui devraient justement confirmer la récente tendance au ralentissement de l'inflation.

Relativement calme sur le front des statistiques, la semaine sera surtout marquée par le démarrage de la saison des résultats trimestriels, avec en particulier ceux de grandes banques américaines comme JPMorgan Chase et Citigroup vendredi.

"Cette prochaine saison des résultats pourrait être cruciale", prévient Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers.

"Avec une croissance à un chiffre des bénéfices attendue pour le deuxième trimestre, il y a de fortes chances que ces prévisions ne soient pas accompagnées de surprises négatives, ce qui pourrait faire grimper les actifs à risque tout au long de l'été", explique-t-il

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries américains à dix ans se stabilise autour de 4,27%, un niveau proche de plus bas de quasiment quatre mois.

Sur le front du pétrole, les cours du brut consolident après avoir enchaîné quatre séances consécutives de hausse, avec un baril de brut léger américain WTI en repli de 0,6% à 82,7 dollars.

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