Paris: repli limité avant un week-end politique crucial
(CercleFinance.com) - Le CAC40 achève la séance sur un repli limité de 0,26%, à 7675 points, notamment pénalisé par Accor (-2,3%) ainsi que Schneider Electric et Air Liquide (-1,2% chacun).
Au cours de la semaine écoulée, l'indice parisien s'arroge néanmoins près de 3% et enregistre un gain de l'ordre de 2% depuis le début de l'année.
Notons qu'après quatre semaines d'intenses turbulences, le marché parisien a semblé plus apaisé cette semaine. Il reste toutefois fragilisé par l'incertitude entourant l'issue du second tour des législatives qui aura lieu ce dimanche.
'A moins d'une erreur importante des sondages, la situation politique en France devrait être un peu moins un marqueur du CAC 40 dans les prochaines séances', juge Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement de Pictet Asset Management.
'C'est logique: en moyenne, plus de 60% du chiffre d'affaires des grandes entreprises de la cotation est réalisé à l'étranger', explique-t-il.
'Cela permet de relativiser l'effet immédiat des élections législatives sur le business de ces sociétés', conclut l'analyste.
Outre-Atlantique, Wall Street continue d'aligner les records absolus avec un Nasdaq Composite à 18.300 (+0,6%).
Le S&P500 s'est également fendu d'un nouveau record à 5.550 et maintient une avance de +0,2%, le Dow Jones restant inchangé.
Au Royaume-Uni, la victoire sans surprise des travaillistes à l'issue des élections générales tenue hier, qui met fin à 14 ans de règne conservateur, est accueillie sans émotion par les marchés: le FT-100 est resté longtemps à l'équilibre avant de commencer à fléchir (il cède 0.6% ce soir).
Les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, très attendus, s'imposent une fois de plus comme un "non-événement".
En effet, ils ressortent conformes aux anticipations : l'économie américaine a généré 206.000 emplois non agricoles au mois de juin, selon le Département du Travail (consensus +200.000/+210.000).
Le taux de chômage s'est accru de 0,1 point à 4,1%, là où les économistes ne l'anticipaient qu'à 4%, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est établi à 62,6%, et que le revenu horaire moyen a augmenté à un rythme annuel de 3,9%.
En revanche, les créations de postes non agricoles des 2 mois précédents ont été fortement révisées à la baisse, de 165.000 à 108.000 pour avril et de 272.000 à 218.000 pour mai, soit un solde de révision total de -111.000.
Les T-Bonds US qui se détendent de -5,5Pts vers 4,2900%, le "30 ans" est quasi inchangé à 4,505% contre 4,5200%.
Nos OAT sont en revanche plébiscitées à la veille du second tour des législatives avec une détente de -7Pts vers 3,2100% tandis que les Bunds effacent -5,5Pts vers 2,5300% (le "spread" se contracte à +68Pts).
Les chiffres français ne sont pourtant pas bons : en mai dernier la production est ressortie en net recul sur un mois dans l'industrie manufacturière (-2,7% après +0,5% en avril) comme dans l'ensemble de l'industrie (-2,1% après +0,6%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.
Par ailleurs, en mai 2024, le solde commercial de la France s'est de nouveau dégradé selon les données CVS-CJO de l'administration des douanes, le déficit s'étant ainsi creusé à 7,99 milliards d'euros après 7,56 milliards le mois précédent.
Enfin, après une quasi-stabilité en avril (+0,1%), la production de l'industrie allemande en volume a chuté de 2,5% en mai par rapport au mois précédent, selon les données corrigées de variations saisonnières et calendaires de Destatis.
Le Brent grappille 0,3%, autour des 87,9$ le baril, tandis que l'euro reste stable face au billet vert, vers 1,082$/E.
Dans l'actualité des sociétés françaises, BASF et Engie indiquent avoir signé un contrat d'achat de biométhane sur sept ans, selon lequel le groupe énergétique français fournira au géant allemand de la chimie, 2,7 à trois térawattheures de biométhane sur la durée du contrat.
Engie a annoncé avoir lancé aujourd'hui sur son site de Vilvorde en Belgique le chantier de ce qui s'annonce comme "l'un des plus grands parcs de batteries en Europe".
De son côté, Renault Group indique rejoindre la Coalition New Energies pour le transport et la logistique, entendant collaborer avec des experts du secteur pour développer des solutions innovantes et durables, pour le fret et l'utilisation de l'IA dans la chaîne d'approvisionnement.
Enfin, Technip Energies et le néerlandais SBM Offshore ont annoncé la création d'Ekwil, une co-entreprise détenue à parité entièrement dédiée au marché naissant de l'éolien offshore flottant.
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