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Wall Street: des records, puis tout rebascule à la baisse

(CercleFinance.com) - Surprenant renversement de situation, et inversion de vapeur à Wall Street aussi bien sur les actions (-1,5% en ligne droite sur le Nasdaq) que sur les T-Bonds qui se sont littéralement effondrés dans l'après-midi, avec des rendements qui ont flambé de +10 à +12,5 points de base.


Tout avait commencé de la meilleure des façons avec une pluie de records absolus (rien ne les fera oublier) du "S&P" et du Nasdaq au cours des trois premiers quarts d'heure... mais le reste de la séance a été marqué par des allègements sur un large front.

Le Nasdaq Composite a passé la barre des 18.000 et a inscrit un nouveau record absolu à 18.035 : il a engrangé +0,7% sur la semaine, +9% sur le deuxième trimestre et +18,6% depuis le 1er janvier... tandis que le Nasdaq-100 a accroché les 20.000 pour se hisser vers 20.017 (soit un quintuplement depuis février 2016 et un doublement depuis fin juin 2020) avant de finir à -0,55%.

Record battu également pour le S&P500 vers 16h15 (-0,4% à 5.460 au final) après un zénith à 5.523 au plus haut, soit +0,15% sur la semaine, +4% sur le trimestre et +14,7% depuis le 1er janvier.

Le Nasdaq Composite a fini en repli de -0,7% à 17.733, malgré les gains -et parfois les records intradays- de Microchip, Comcast, MongoDB +2,3%, Qualcomm et AMD +1,7%, NXP et Applied Materials +1,5%.

Le Dow Jones (-0,12% à 39.119) a été plombé par les -20% de Nike vers 75,4$, les -4,6% de Merck, les -2,3% d'Amazon, les -1,6% d'Apple, les -1,3% de Microsoft (les trois géants pesant également sur le Nasdaq).

Mais sur le premier semestre, le Nasdaq a écrasé la concurrence grâce à Super Micro +189%, Nvidia +150%, ARM +117%, Meta +42%, Alphabet +30%, Amazon +27%, Microsoft 20,5%. Le Dow Jones n'a progressé que de +4% au premier semestre, plombé par Walgreen -54%, Intel -38%, Boeing et Nike -30%. Le S&P500 a été ralenti par le secteur immobilier avec -4%, des "matériaux" et de la consommation avec +5%.

Cette journée était ponctuée par la publication du très attendu indice "PCE", mais comme souvent quand le suspense semble "énorme", cela s'est traduit par un non-événement. Le taux d'inflation annuel du "panier de la ménagère américaine"- a reculé de -0,1 point comme prévu à 2,6% en données brutes et de 0,2 point à 2,6% en sous-jacent (hors énergie et alimentation) contre un repli de -0,1 point anticipé en données "core".

Le "10 ans" US réservait un très bon accueil à ces chiffres en se détendant de -4 points de base vers 4,26% peu après 14h30... mais la vapeur s'est complètement inversée à partir de 15h45 et la lourdeur s'est amplifiée au fil des heures, de telle sorte que les T-Bonds ont fini au plus bas, avec des rendements qui se sont envolés de +10 points de base ce vendredi (et +13 points de base en hebdomadaire), vers les pires niveaux depuis le 11 juin, soit 4,38%, le "30 ans" rajoutant +12,5 points de base vers 4,552%.

Le Département du Commerce a indiqué par ailleurs que les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,2% en mai par rapport au mois précédent, tandis que leurs revenus ont progressé de 0,5% (plus qu'anticipé).

Difficile de déterminer si les intervenants "optimistes" vont rester majoritaires à anticiper une baisse des taux directeurs de la Fed à l'issue de sa réunion du mois de septembre (le ratio s'équilibrait à 50/50 vendredi soir), mais la vigueur de la croissance et la persistance de l'inflation (le "WTI" remontait vers 81,3$) ont remis en cause l'idée selon laquelle la Fed puisse procéder à plusieurs baisses de taux cette année.

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