CAC40: perd -1% hebdo,-9% en trimestriel, W-Street au zénith
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris poursuit son cavalier seul à la baisse (alors que toutes les places du Vieux Continent sont en hausse, 2 indices sur 3 sont au zénith à Wall -Street et se hissent en territoire record)).
Le CAC40 (-1%) s'enfonce sous les 7.500 points (jusque vers 7.458) pénalisé par le repli de Téléperformances et L'Oréal (-3,8%), d'Airbus et Legrand (-2,5%), de Carrefour (-1,7%)... aucun secteur n'est épargné, pas même les pétrolières (Total-Energie figé à 62E quand le baril repasse les 87$ à Londres).
Le CAC40 recule de -2% sur la semaine, de -9% au 2ème trimestre et perd -1% depuis le premier janvier.
A l'inverse, le Nasdaq (+0,6%) passe la barre des 18.000, bat un nouveau record absolu à 18.035, engrange +1,5% sur la semaine, +9,5% sur le 2ème trimestre et affiche +19,5% depuis le 1er janvier... et le Nasdaq-100 accroche les 20.000 pour finir en beauté (20.017), soit un quintuplement depuis février 2016 et un doublement depuis fin juin 2020.
Record battu également pour le S&P500 (+0,5%) à 5.502 (après 5.523 au plus haut), soit +1% sur la semaine, +5% sur le trimestre et +15,6% depuis le 1er janvier.
Wall Street bénéficie au meilleur moment -l'ultime séance du mois et du 1er semestre- d'un coup de pouce de la "macro" avec un bon indice "PCE".
Le taux d'inflation annuel recule de -0,1% comme prévu à 2,6% en données brutes et de 0,2 point à 2,6% en sous-jacent (hors énergie et alimentation).
contre un repli de -0,1% anticipé en données "core".
Le Département du Commerce, qui publie ces chiffres, indique par ailleurs que les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,2% en mai par rapport au mois précédent, tandis que leurs revenus ont progressé de 0,5%.
Les intervenants s'attendent toujours à une nette majorité (58%) à ce que la banque centrale américaine abaisse ses taux directeurs à l'issue de sa réunion du mois de septembre, mais la vigueur de la croissance et la persistance de l'inflation ont remis en cause l'idée selon laquelle la Fed puisse procéder à plusieurs baisses de taux cette année.
Les T-Bonds US qui s'étaient nettement dégradés depuis le début de la semaine, ont tenté de se redresser mais en vain : le "10 ans" se tend de +5Pts vers 4,338% (revirement spectaculaire depuis 15H).
Pas mieux pour nos OAT qui se tendent de +3Pts vers 3,303% tandis que les Bunds décalent de +4,5Pts vers 2,4950% : le "spread" OAT/Bunds se maintient au-delà de 83Pts.
Les détenteurs d'OAT manifestent leur nervosité en amont du premier tour des élections législatives françaises ce dimanche.
"A en croire les derniers sondages, le scénario le plus probable est celui d'un parlement sans majorité et sans parti dominant", rappellent les analystes de Danske Bank.
"Dans un tel contexte, les pires craintes des marchés entourant de vastes augmentations des dépenses budgétaires devraient s'atténuer, car le nouveau gouvernement devra forcément accepter des compromis afin de faire passer ses projets de loi", souligne la banque danoises.
Les investisseurs ont pris connaissance de plusieurs statistiques en Europe ce matin : les dépenses de consommation des ménages français en biens rebondissent au mois de mai de 1,5% en volume (après ‑0,9% en avril, donnée révisée en baisse de 0,1 point par rapport à l'estimation initiale).
Par ailleurs, sur un an, les prix à la consommation en France augmenteraient de 2,1% en juin 2024, un taux en baisse donc après celui de 2,3% observé le mois précédent.
Même tendance en Espagne où l'inflation est repartie à la baisse au mois de juin, a annoncé vendredi l'Institut national de la statistique (Ine), un recul essentiellement lié au repli des prix des carburants.
Mais l'actualité politique aux Etats-Unis incite aussi à la prudence, alors que Donald Trump semble s'être montré bien plus convaincant que Joe Biden hier soir, à l'occasion du premier débat entre les deux principaux candidats à l'élection présidentielle.
Selon un sondage CNN réalisé dans la nuit, Donald Trump a largement remporté ce premier duel télévisé en vue du scrutin de novembre, 67% des téléspectateurs lui accordant la victoire contre 33% au président sortant, jugé fatigué et confus.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut restent orientés à la hausse avec un baril de Brent qui s'apprécie de 0,7 %, vers 87$.
L'Euro reste parfaitement inchangé à 1,0700/$ à la veille de ce weekend crucial.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Lagardère annonce que son conseil d'administration a désigné, à l'unanimité, Arnaud Lagardère en qualité de PDG, suite à la levée partielle de la mesure d'interdiction de gérer qui avait été prononcée à son encontre le 29 avril.
Poujoulat publie un résultat net de 10 millions d'euros au titre de son exercice 2023-24, contre près de 26,2 millions pour le précédent, ainsi qu'un EBITDA en baisse de 38% à moins de 31,1 millions, pour un chiffre d'affaires en repli de 12,4% à près de 352,3 millions.
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