Wall Street : fin de semestre en roue libre, Nvidia a pesé
(CercleFinance.com) - La Bourse de New York finit sans direction, avec une légère prédominance des prises de bénéfices : le S&P500 et le Nasdaq terminent en repli de -0,18% et -0,16% respectivement, le Dow Jones grappille sur le fil +0,03% à 39.
146 points... et il gagne +1,5% en hebdo : surperforme le "S&P" et largement le Nasdaq (+0,3%).
Les investisseurs continuent de prendre leurs bénéfices sur les grandes valeurs technologiques suite à leur mouvement de hausse des dernières semaines, qui les a amenées à établir de nouveaux plus hauts historiques.
Parmi les poids lourds des "tech" américaines, c'est le fabricant de puces dédiées à l'IA Nvidia qui subit les prises de profits les plus appuyées, avec un repli de plus de 3,2% qui vient s'ajouter aux 3% déjà perdus hier, Broadcom qui venait d'enchainer les records lâche également -4,5%, Micron -3,2%.
NB : Nvidia affiche encore une hausse de plus de 155% depuis le début de l'année, ce qui a largement contribué aux +5,4% gagnés en 4 semaines et aux +7,6% de l'indice sur le trimestre qui vient d'expirer ce soir (compensation des options sur actions à 22H).
Le recul des géants de la "tech" peut toutefois s'apparenter à un retrait technique normal, dans le cadre d'une rotation continue des portefeuilles d'avoirs.
Les indicateurs économiques publiés au fil de la matinée ne semblent pas avoir eu d'impact notable.
La croissance dans le secteur privé américain a accéléré très légèrement en juin, à en croire l'indice PMI composite de S&P Global qui ressort à 54,6 en estimation flash, à comparer à 54,5 en données définitives pour le mois précédent.
S&P Global souligne que la production s'est maintenant accrue continuellement 17 mois de suite, avec une amélioration marquée du rythme d'expansion entre mai et juin, tandis que les pressions des prix se sont apaisées.
L'indice des indicateurs avancés, censé préfigurer l'évolution de l'activité économique aux Etats-Unis, est ressorti en baisse plus forte que prévu en mai, annonce vendredi le Conference Board, qui dit y voir le signe d'un ralentissement de la croissance.
L'indice précurseur a baissé de 0,5% le mois dernier, à 101,2, après s'être replié de 0,6% en avril, alors que les économistes envisageaient un repli plus limité de l'ordre de 0,3%.
Si le Conference Board indique qu'un tel indicateur n'est pas annonciateur d'une prochaine récession, l'organisation professionnelle dit désormais tabler sur une hausse de moins de 1% en rythme annualisé du PIB américain aux deuxième et troisième trimestre du fait de l'inflation et des taux d'intérêt élevés qui pèsent selon elle sur les dépenses des consommateurs.
Les ventes de maisons existantes aux Etats-Unis ont diminué de 0,7% en mai 2024 pour atteindre un taux annuel désaisonnalisé de 4,11 millions, selon des statistiques publiées mercredi par la Fédération des agents immobiliers (NAR).
Le prix de vente médian des maisons existantes a bondi de 5,8% par rapport à mai 2023 pour atteindre 419.300 dollars - le prix le plus élevé jamais enregistré et le onzième mois consécutif de hausse d'une année sur l'autre... ce qui signifie que jamais les achats de biens immobiliers n'ont été aussi inabordables, les primo-accédants étant une espèce disparue.
Le stock des logements existants invendus a augmenté de 6,7% par rapport au mois précédent pour atteindre 1,28 million à la fin du mois de mai, soit l'équivalent de 3,7 mois d'offre au rythme actuel des ventes mensuelles.
Les rendements obligataires américains se stabilisent après la nette dégradation de la veille... et le déluge de chiffres US semble avoir congelé les initiatives.
Le rendement des Treasuries à dix ans se dégrader marginalement de +1,5Pt vers 4,265%, le "2 ans" reste tout aussi immobile vers 4,740%.
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