Wall Street: profite de la déprime des indices de l'Eurozone
(CercleFinance.com) - La mécanique haussière semble inexorable à Wall Street, d'autant plus que l'incertitude qui déstabilise les places européennes (-1,5% à -2% ce jeudi) semble alimenter un courant acheteur de l'autre côté de l'Atlantique (phénomène de "vases communicants").
Alors, les records s'enchainent, même si la séance fut moins monolithiquement haussière que mercredi (ce fut l'une des meilleures séances de l'année, c'était difficile de faire encore mieux), après quelques hésitations en matinée, après une ouverture en territoire record, les indices US ont repris le chemin de la hausse à partir de 18H30 et ont progressé de façon linéaire durant plus de 3 heures pour en terminer au plus haut.
Le S&P500 grappille +0,23% à 5.434, le Nasdaq +0,35% à 17.767, le Nasdaq-100 +0,57% à 19.576 (un plus haut absolu a été inscrit à 19.639 dans le sillage de Nvidia qui finit sur de nouveaux records (avec +3,5% à 129$), de Broadcom (+12,5%) ou Tesla avec +2,9% à 182,5$.
Le Nasdaq-100 semble irrésistiblement aspiré vers les 20.000Pts, le S&P500 vers les 5.500... et ce avec d'autant plus d'enthousiasme que le reflux des taux US se poursuit.
Le "10 ans" se détend de -5Pts vers 4,245%, le "2 ans", plus sensible aux anticipations court terme, efface -6Pts à 4,69% (soit -30Pts en une semaine, depuis la publication du "NFP").
Les chiffres US du jour ne font que renforcer la confiance des investisseurs US dans la désinflation : les prix à la production aux Etats-Unis (PPI) ont accusé une baisse inattendue de -0,2% en mai (à +2,2% en rythme annuel) sous l'effet du recul des prix de l'énergie, selon les statistiques publiées jeudi par le Département du Travail.
Les économistes prévoyaient une hausse de 0,1% d'un mois sur l'autre (après +0,5% en avril).
L'indice "core" mesurant les pressions sous-jacentes sur les prix à la production, qui exclut l'alimentation, l'énergie et les services commerciaux, est de son côté ressorti parfaitement stable le mois dernier après un gain de 0,5% en avril et il s'établit à +3,2% sur 12 mois.
Le Département du Travail annonce de son côté avoir enregistré 242 000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis lors de la semaine du 3 juin, un chiffre en hausse de 13 000 par rapport à la semaine précédente.
La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est quant à elle ressortie à 227 000 soit une hausse de 4750 par rapport à la semaine précédente.
Mais ces chiffres "encourageants" sont obérés par les propos de Jerome Powell qui ont douché les espérances des investisseurs en matière d'assouplissement monétaire.
Les nouvelles projections de ses responsables en matière de taux d'intérêt, les fameux "dot plots", ne font plus apparaître qu'une baisse de taux en 2024, contre trois jusqu'ici.
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