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CAC40 : tente de préserver 7.800, l'écart OAT/Bund se creuse

(CercleFinance.com) - Après une tentative de rebond du CAC40 au-delà du support des 7.
900 vite enrayée, les dégagements de précaution ont repris de plus belle.
Le CAC40 lâche -1,3% et menace à présent d'en terminer sous les 7.800Pts, avec un volume d'échange de 2,6MdsE, ce qui représente à peu près le double de ce qui était observé fin mai.

Le gain annuel se réduit à environ +3% contre +10% pour l'Euro-Stoxx50 qui recule de -0,9%, sous l'impact du repli de BNP (-4,4%), Vinci et Kering (2,6%).

Le décrochage du CAC survenu en milieu de matinée s'est enclenché dans le sillage des OAT qui subissent des ventes appuyées, avec un rendement qui s'est tendu jusqu'à près de +10Pts, jusque vers 3,335% avant de se détendre brusquement vers 3,25% alors que Jordan Bardella -1er Ministre potentiel au soir du 7 juillet- ferait machine arrière sur l'invalidation de la Loi retraite et l'allongement des carrières de 2 ans.

Mais si l'OAT se détend un peu, elle creuse l'écart par rapport au "Bund" qui lui, se détend symétriquement -5,3Pts de base, vers 2,6220%.

Vendredi dernier, le Bund affichait 2,49% de rendement et nos OAT 2,98% (soit 49Pts de "spread"), aujourd'hui l'écart grimpe à +63Pts de base (soit environ +15Pts en 48H).

L'onde de choc provoquée dimanche par le résultat des élections européennes, continue de plomber les actifs tricolores (actions comme obligations) et l'aversion à l'incertitude semble se poursuivre.

"La paralysie en matière gouvernabilité à laquelle la France pourrait être confrontée en cas de cohabitation constituerait une menace supplémentaire pour la notation de la dette souveraine, déjà dégradée au cours de ces dernières semaines", prévient Mabrouk Chetouane, directeur de la stratégie marchés internationaux chez Natixis IM.

"Les investisseurs étrangers pourraient également adopter une attitude attentiste à l'égard de la France", ajoute l'analyste.
Ce contexte politique particulier occulte les autres "sujets" de prédilection des marchés, à commencer par la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale attendue demain soir.
Wall Street fait preuve de prudence avec un S&P500 à -0,3%, un Dow Jones à -0,6%.

S'il n'y a strictement aucun suspens sur le maintient des taux à 5,25/5,50, ni sur les projections à 3 mois (taux maintenus en juillet), les commentaires de la FED sur l'inflation alimenteront peut-être l'espoir d'une détente en septembre, même si cette hypothèse ne rassemble plus que 47% des suffrage, contre 70% la semaine dernière.

Le résumé des projections économiques ("dot plots") devrait révéler que le comité a réduit ses prévisions de baisse des taux pour cette année.

Avant cela, les prix à la consommation - qui seront publiés demain avant l'ouverture - pourraient bien montrer que le rythme de l'inflation ne laisse à la banque centrale qu'une marge de manoeuvre réduite pour commencer à assouplir ses taux.

Si la FED tient un discours "vigilant" sur l'inflation, alors Wall Street qui vient de battre de nouveaux records lundi soir (S&P500 et Nasdaq) pour à son tour entamer une consolidation.

Ce qui pèserait à son tour sur les indices européens, avec un Euro-stoxx50 fragilisé par une baisse de -1,1% et un pullback sous les 5.000 (jusque sur 4.960).

Certains observateurs évoquent malgré tout la possibilité d'un rebond, la correction actuelle constituant une bonne opportunité pour pratiquer des rachats à bon compte sur les valeurs les plus prisées du CAC.

"On peut rappeler à quel point le marché boursier français n'est que faiblement représentatif de l'économie de l'Hexagone", souligne ainsi Chris Weston, le responsable de la recherche chez Pepperstone.

"Seulement 15% du chiffre d'affaires des composants de l'indice provient de la France", ajoute-t-il.

Parmi les autres motifs d'optimisme du moment figurent la perspective d'une poursuite du redressement économique en Europe, la baisse des taux de la BCE ou encore l'engouement entourant les valeurs technologiques et l'IA.

Mais cela ne soutient pas l'Euro qui poursuit sa glissade avec -0,45% vers 1,0725/$.

Le pétrole reprend son souffle après +3% gagnés lundi, le "Brent" consolide de -0,8% vers 81,3$ à Londres.


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