Wall Street: indécis entre chute pétrolières/envol de Nvidia
(CercleFinance.com) - Wall Street qui avait entamé la semaine et le mois de juin sur une note mitigée en a terminé sans davantage de tendance, si l'on se fie aux seuls score de clôture (le S&P500 grappille +0,1%).
Mais en réalité, la lourdeur a dominé une bonne partie de la séance et quelques rachats ont sauvé la situation entre 21H30 et 22H (comme vendredi) : ce sont pas moins de 66% de valeurs du S&P500 qui ont fini dans le rouge.
Le Dow Jones s'effrite de -0,3% mais le Nasdaq engrange +0,56%... tandis que le Russell-2000 recule de -0,5%.
Cela fait 2 indices en hausse et 2 en baisse... mais retirez Nvidia et ses +4,9% à 1.150$ et vous obtenez un 4/4 dans le rouge.
Une fois de plus, le Nasdaq fut maintenu à flot par le seul titre Nvidia : la société vient de présenter à Taïwan un nouveau "GPU" encore plus puissant que le tout récent "Blackwell" (40.000$ pièce, pas encore livré aux clients) et baptisé "Rubin" (dédié lui aussi à supporter l'énorme besoin de calcul de "l'intelligence artificielle générative").
A noter que le cours du fabricant de semiconducteurs britanniques ARM (+5,5%) a renoué avec les 130$, Micro a repris +2,5%, Meta +2,3%.
A noter qui Nvidia compense aussi le recul de -1,8% d'Intel et de -2% d'AMD, de -3,2% de Dexcom.
Parmi le secteurs en repli, les pétrolières finissent de loin lanterne rouge dans le sillage du "WTI" (qui chute de -4% vers 78$ sur le NYMEX) avec Halliburton -5,3%, Diamondbak et Baker Hugues -4%, Apache -3,6%, NRG Energy -3,3%, Occidental Petroleum et Chevron -3%...
Mais c'est sans réel impact sur le "S&P" car la totalité du secteur pétrolier n'atteint pas la capitalisation de Nvidia : il faut y rajouter tout le secteur minier.
Et la volatilité du pétrole, s'explique par l'autre "fait du jour" : les rendements obligataires se détendent de -12Pts vers 4,396% : l'embellie initiale de -5Pts avant l'ouverture de Wall-Street s'est radicalisée après la publication de "l'ISM".
L'activité dans le secteur manufacturier américain a accentué sa contraction en mai (les économistes attendaient un modeste ralentissement).
D'après l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) publiée ce lundi, l'indice est ressorti à 48,7 le mois dernier, contre 49,2 en avril, alors que le consensus attendaient en moyenne un indice autour de 49,8.
Le sous-indice des commandes nouvelles est resté en zone de contraction, à 45,4 en mai contre 49,1 en avril, tandis que celui mesurant la production s'est tassé à 50,2 contre 51,3 le mois passé.
Le sous-indice des prix acquittés a reculé à 42,4, après 45,4 en avril, là où celui de lié à l'emploi s'est accru à 51,1, contre 48,6 le mois précédent.
Autre grand rendez-vous de la semaine, le rapport sur l'emploi américain - attendu vendredi - devrait confirmer que le marché de l'emploi reste toujours solide aux Etats-Unis.
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