Wall Street : le bilan hebdo bascule dans le vert après NFP

(CercleFinance.com) - Cette séance de solide rebond de Wall Street fait la différence : grâce aux gains enregistrés ce vendredi, les indices US ressortent du rouge et ils enchainent une seconde semaine de hausse.


Le Dow Jones reprend +1,2% (gain hebdo : +1,1%), le S&P500 progresse d'autant mais ne gagne que 0,55% en hebdo, le Nasdaq s'est envolé de +2% mais doit une bonne partie de sa surperformance au seul titre Apple avec ses +6% et surtout plus de 27Mds$ de transactions (153,5 millions de titres négociés).
La firme à la pomme vient d'annoncer jeudi soit le plus titanesque plan de rachats d'actions de l'histoire du capitalisme avec 110Mds$).

Le Nasdaq a également bénéficié des gains de Nvidia +3,2%, Broadcom +3,2%, AMD +3%, Marvell et LAM Research +2,8%, Netflix +2,5%, Meta +2,3%, Microsoft +2,2%, Micron +2,1% d'Apple après l'annonce du plus titanesque plan de rachats d'actions de l'histoire du capitalisme avec 110Mds$).

Les indices US apportent de nouveau la démonstration qu'une "mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle" dès lors que le principal enjeu redevient la perspective d'un assouplissement monétaire par la FED (dès septembre) et non la bonne santé de l'économie américaine.
Le "NFP" (rapport sur l'emploi) ressort 30% en-deçà des attentes : l'économie américaine n'a généré que 175.000 emplois non agricoles au mois d'avril, selon le Département du Travail, un nombre largement inférieur aux attentes du marché qui étaient en moyenne de l'ordre de 250.000.

Le taux de chômage s'est accru de 0,1 point à 3,9%, là où les économistes espéraient une stabilité à 3,8%, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est maintenu à 62,7%, et que le revenu horaire moyen a augmenté à un rythme annuel de 3,9%.

En outre, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées, de 270.000 à 236.000 pour février et de 303.000 à 315.000 pour mars, soit un solde de révision total de -22.000 pour ces deux mois.

Par ailleurs, la croissance dans le secteur privé américain a moins ralenti qu'estimé initialement en avril, à en croire l'indice PMI composite de S&P Global qui ressort à 51,3 en définitive, contre 50,9 en estimation flash, et après 52,1 pour le mois précédent (les opérateurs retiendront que ça se dégrade de -0,8 sur 1 mois, ce qui va dans le sens d'un ralentissement).

Enfin, l'activité dans le secteur américain des services a replongé en zone de contraction en avril, une première depuis la fin 2022, selon les résultats de l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) auprès des directeurs d'achats.

Après 15 mois consécutifs de croissance, l'indice ISM mesurant l'évolution du secteur tertiaire a fléchi à 49,4 le mois dernier, repassant sous le seuil des 50 points témoignant d'un repli de l'activité, contre 51,4 en mars.
Les marchés obligataires applaudissent ces chiffres du jour US plus "faibles qu'attendu", avec -7Pts sur le "10 ans" à 4,501% (contre 4,70% en début de semaine), le "2 ans" efface -7Pts à 4,806% (contre 5,00% vendredi dernier).
En Europ830% respectivement.
Le ralentissement qui se dessine continue de plomber le secteur pétrolier avec un baril de WTI qui perd encore 1,4% à 78$, soit -6,8% en hebdo.

Le Dollar se trouve nettement affaibli avec un recul de -0,4%, l'Euro progressant symétriquement vers 1,0770$.

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